Par Mon’Esse
Un congrès extraordinaire du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn, opposition) s’est tenu le 1er juin dans la localité de Guidiguis (Extrême-Nord), en dépit d’une mesure de suspension judiciaire, demandant l’attente de «l’issue définitive de la procédure pendante devant le tribunal de première instance de Kaélé sur la nullité du congrès ordinaire de Guidiguis du 11 mai 2019».
A l’occasion, son organisateur, Robert Kona et ses militants «ont, à l’unanimité, exclu de leur parti politique, pour non-respect des statuts et règlement intérieur, notamment son idéologie articulée autour des valeurs de vérité-amour-paix-respect des institutions et des personnes qui les incarnent», procédé à l’exclusion de plusieurs de ses cadres dont le président de la formation, Cabral Libii.
Manifestement soutenu dans la querelle de leadership par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, Robert Kona indique, par voie de communiqué que les personnes déchues de leur qualité de membres et postes occupés «sont interdits de prise de parole au nom du Pcrn, au risque de poursuites judiciaires conformément à la législation en vigueur».
Jusqu’à mardi, le camp tenu par le président sortant de la formation et député, Cabral Libii, n’a pas commenté ces résolutions.
En novembre dernier, le sous-préfet de Kribi avait interdit la tenue sur son territoire de compétence du congrès électif du Pcrn convoqué par le camp Cabral.
L’autorité administrative, se référant aux dissensions internes, susceptibles de compromettre l’ordre public, avait pris cette mesure suite à des «faits nouveaux».