Par Arlette Akoumou Nga
L’annonce du report fait suite à une réunion tenue au palais présidentiel d’al-Muradiya, présidée par le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, en présence notamment de son Premier ministre, des chefs des deux Chambres du Parlement, du chef d’état-major de l’armée et du président de la Cour constitutionnelle.
Joint par RFI, Kader Abderrahim, chercheur spécialiste du Maghreb, énonce plusieurs causes qui pourraient expliquer cette décision d’avancer la date du scrutin.
« Le président Tebboune a cru, de son point de vue, qu’il serait plutôt favorable d’avancer l’élection, en général dans ce genre de système politique ; on la recule aussi, autant que faire se peut, parce que la présidence en Algérie a compris que la France et, singulièrement le présent Macron, était en train de se détourner de l’Algérie pour tenter de se rabibocher et qu’on annonce une visite du président français au Maroc, après le Ramadan. Tout cela ce sont des éléments qui, je crois, sont un énième épisode de la rivalité algéro-marocaine. Et puis,probablement, il faut ajouter un autre élément, c’est le fait que le président Tebboune n’a pas les soutiens ou les faveurs aussi puissantes et importantes qu’il attend pour éventuellement être candidat à un second mandat sans prendre des risques. »