Par Sasha Blanche
Après leur rencontre, les ministres des Affaires étrangères de ces trois pays frères ont rendu public un communiqué final, dans lequel des grandes résolutions pour l’intérêt général de ces pays ont été pris en compte. Les frontières sont presque brisées entre ces trois pays !
Cette rencontre tripartite entre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée est plus que nécessaire et elle répond aux besoins que ces pays expriment dans le cadre de leur coopération étrangère. Ces pays de la Cédéao dirigés tous par des militaires ont des caractéristiques communes, partagent le même destin. Ils sont confrontés à des crises d’ordre sécuritaire (surtout le Mali et le Burkina Faso), économique et institutionnel. C’est qui explique le fait que les leaders de ces trois pays ont compris que leurs pays ont besoin d’une bonne coopération, une synergie de vues pour une sortie de crise. D’où la tenue de cette réunion à trois à Ouagadougou. Une réunion sanctionnée par un communiqué final qui jette les bases d’une fédération.
Dans cette déclaration commune, il est dit que les délégations malienne, burkinabé et guinéenne ont eu des séances de travail et au cours desquelles elles ont passé en revue des sujets d’importance majeure et d’intérêt commun notamment la réussite des processus de transition en cours devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, la promotion de la bonne gouvernance, la mutualisation des moyens pour relever les défis sécuritaire, économique et humanitaire, le renforcement de l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou, ainsi que les questions sous régionales, régionales et internationales.
Et de poursuivre que conscients du contexte de cette réunion, les Chefs des délégations se sont félicités de la vision commune que partagent leurs trois Chefs d’Etat. Laquelle vision, indique le communiqué final, s’inspire de l’engagement panafricain des pères fondateurs et des leaders historiques de ces trois pays en faveur de la souveraineté, de la paix, de la coopération et de l’intégration des peuples.
« Tout en réaffirmant leur attachement aux objectifs et aux principes de la Cédéao et de l’Ua, ils se sont engagés à répondre aux aspirations des populations de leurs pays respectifs et à faire l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou, un domaine stratégique et prioritaire pour le développement du commerce, des transports, de l’approvisionnement en produits de première nécessité, de la formation professionnelle, du développement rural, de l’exploitation minière, de la culture et des arts ainsi que la lutte contre l’insécurité ».
a précisé ce communiqué.
Pour faciliter ces démarches, les Chefs des délégations ont noté la nécessité de mettre en place et d’institutionnaliser un cadre permanent de concertation entre les trois pays, le renforcement de la solidarité en vue d’assurer la sécurité.
En termes de perspectives, ils ont tablé sur une batterie d’initiatives. Des initiatives allant de la facilitation de la fourniture en hydrocarbures et en énergie entre les trois pays, du développement du commerce et des transports depuis le port de Conakry jusqu’ au Burkina Faso, en passant par le Mali. De même que la mobilisation des ressources pour la construction du chemin de fer Conakry-Bamako-Ouagadougou et des routes internationales reliant ces trois pays. Les domaines du développement rural, de l’environnement et de la formation professionnelle seront aussi pris en compte dans cette coopération tripartite.