Par Serge Aimé Bikoi
La figure emblématique du septentrion n’est pas restée indifférente à la dernière sortie publique du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Maurice Kamto a, en effet, mis en garde le pouvoir de Yaoundé s’il procédait à de basses manœuvres pour vaincre le scrutin présidentiel et pour se maintenir au pouvoir. Le président de la chambre basse du parlement camerounais soutient que la posture actuelle de cet opposant et de ses camarades politiques militants n’est que “l’aveu de leur faiblesse et de l’absence d’une stratégie payante de leur part parce que, explique-t-il, ils n’ont rien de valable à proposer aux Camerounais”. Le député Rdpc du Mayo Sava rend grâce à l’actuel chef de l’Etat du Cameroun, grâce à qui la vitalité du processus de démocratisation est consolidée.
Pour le président de l’Assemblée nationale, des acteurs politiques de l’opposition qui “promettent la violence post-électorale sont frappés d’une certaine myopie politique ou sont mus par la soif du pouvoir”. Est-ce cela la démocratie ? Avons-nous consenti tant d’efforts pour récolter de la violence au détour d’une élection ? S’interroge l’homme politique qui y répond, illico presto, par la négative. À ces opposants, Cavaye rappelle que les Camerounais ont cessé d’être dupes. Ils ont acquis la maturité nécessaire qui leur permet de distinguer le bon grain de l’ivraie.
Un autre sujet ayant tenu en haleine le président de l’Assemblée nationale, c’est celui de la Couverture santé universelle (Csu), dans laquelle le Cameroun est engagé depuis ces derniers mois. Selon le fils de Tokombere, la première phase de la Couverture santé universelle conduite avec méthode dans les régions pilotes du grand Nord, de l’Est et du Sud présente des résultats encourageants. “À ce jour, illustre-t-il, les statistiques portant sur les opérations de pre-enrôlement et d’enrôlement sont respectivement de 3 millions 177 miles 914 personnes et de 2 millions 487 miles 853. Pour cette dernière catégorie, il s’agit des enfants de zéro à cinq ans et des femmes enceintes qui bénéficient déjà de la gratuité de traitement pour les cas de paludisme simple ou grave”.
Le président de l’institution parlementaire note que les contributions, pour les consultations prénatales et les accouchements, sont ramenées à la modique somme de 6.000 Fcfa, soit 10% des précédents taux et les séances de dialyse à 15.000 Fcfa l’an. Toute chose qui représente un taux d’environ 3% par rapport à ceux pratiqués jusque-là. À la lumière de ces chiffres, C. Y. Djibril met en garde certains compatriotes quant au vent de désinformation, de manipulation et d’intoxication dont est victime cette initiative publique sur les réseaux sociaux et dans les mass médias.
Cavaye Yeguie Djibril interpelle donc le gouvernement camerounais afin qu’il mette sur pied une stratégie de communication adaptée et densifiée, l’enjeu étant d’informer et de sensibiliser l’opinion publique sur le bien-fondé et sur les objectifs de la Couverture santé universelle . Aussi invite-t-il les Collectivités territoriales décentralisées(Ctd) et ses pairs élus de la nation à s’impliquer dans ce processus d’information et de sensibilisation. En rappel, les trente jours consacrés à la présente session parlementaire sont aussi un espace dédié aux orientations budgétaires en vue de l’examen et de l’adoption, en novembre 2024, du budget de l’Etat du Cameroun pour l’exercice 2025.