Par Léopold DASSI NDJIDJOU
La première édition en terre africaine des Etats de l’air en abrégé (E.D.A.), est un événement phare organisé par Enac Alumni, l’association des diplômés de l’Ecole nationale de l’aviation civile (Enac) de Toulouse. Comme l’a indiqué la directrice de la Ccaa, Avomo Assoumou épse Koki, dans son mot de bienvenue aux personnalités, aux experts appartenant aux organisations régionales, aux prestataires de service et institutions du secteur aérien de l’Afrique centrale et de l’ouest, il est question
« d’explorer les défis et les opportunités du secteur de l’aviation civile en Afrique centrale et occidentale, de partager les expériences et les visions pour l’avenir et de renforcer les liens qui unissent les différents acteurs ».
Dans la foulée, elle a exprimé sa gratitude à l’Association Enac Alumni pour l’honneur fait au Cameroun d’accueillir la première édition des E.D.A. en Afrique. Les défis à relever sont cruciaux tels que relever en permanence le défi de la sécurité pour le développement durable du transport aérien en Afrique (Thème 1) ; l’Afrique face aux défis et aux opportunités de la décarbonation du secteur aérien (thème 2) ; les aéroports d’Afrique Centrale et de l’Ouest face aux challenges présents et futurs : quels leviers pour booster la compétitivité (thème 3) et les défis de l’aviation civile de locale et régionale en matière de ressources humaines (thème4).
Plus explicite, Avomo Assoumou épse Koki a indiqué que la sécurité et la sûreté restent et demeurent des priorités pour créer un environnement favorable au développement de l’aviation civile : la capacité et l’efficacité de la navigation aérienne à travers la mise à disposition d’installations, d’équipements et de systèmes adaptés ; l’amélioration de l’offre de service ; le développement des compétences en aviation civile ; sans oublier la transition écologique, en contribuant à l’effort mondial de réduction de l’empreinte carbone de l’aviation tout en saisissant les opportunités y afférentes.
La patronne de la Ccaa a aussi confié que les Etats de l’air sont bien plus qu’une simple conférence ; ils sont une plateforme d’échanges et de réflexion permettant de réunir des experts des divers horizons pour l’échange d’idées et la proposition de solutions et projets innovants qui façonneront l’avenir de l’aviation ; d’enrichir les connaissances des participants sur les défis actuels et futurs de l’aviation.
Elle a terminé son propos en remerciant les membres du chapitre Cameroun d’Enac Alumni, les personnels de la Ccaa qui ont été mobilisés, ainsi que les partenaires et sponsors qui ont accompagné les organisateurs. A l’ouverture de cette première édition des Etats de l’Air en Afrique, il y avait le représentant du ministre des Transports, le président de l’Association des diplômés de l’Ecole nationale de l’aviation civile de Toulouse (visioconférence) ; le directeur régional de l’Oaci pour l’Afrique occidentale et Centrale, entre autres.
Réactions...
Chamsou Angerin, un ancien d’Air Afrique et de Boeing.
« Le transport aérien ne concerne que 2,5% des émissions de dioxyde de carbone ».
« Je suis venu ici pour coordonner et modérer la session n°2 sur la décarbonation du transport aérien. Il a les défis et les opportunités qui comptent pour l’Afrique. Le changement climatique atteint tous les secteurs de l’activité humaine. Les études ont montré que l’activité humaine est responsable pour une grande part de ce changement climatique. Il convient que des mesures soient prises pour limiter des émissions de gaz préjudiciables même à l’existence de l’humanité, d’où le terne de décarbonation. Le transport aérien ne concerne que 2,5% des émissions de dioxyde de carbone. Il faut que l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci), les compagnies de transport, l’industrie dans son ensemble, s’entendent pour mettre en place une stratégie allant dans le sens de cette limitation pour atteindre une production zéro en 2050. En ce qui concerne l’Afrique, cela représente un défi parce qu’on sait que 60% de cet effort reposera sur les biocarburants. C’est une opportunité pour l’Afrique parce que dans le monde à ce jour, seuls 21 pays produisent le carburant pour les aéronefs. Avec le biocarburant, les pays africains pourraient s’y lancer s’il possède la matière de base. Je pense à l’eau, au vent, au soleil etc. »
Faude Adanhounsounou, ingénieur aéronautique
« C’est déjà une fierté pour le Cameroun ».
« Enac Alumni a lancé une journée de conférence et de master class. Pendant 4 éditions on le faisait à Paris. Le bureau a senti le besoin d’aller à l’international et d’accompagner une dynamique locale dans les régions. Le Cameroun se retrouve être le premier pays à organiser la partie internationale. C’est déjà une fierté pour le Cameroun. La deuxième chose est qu’on a plusieurs chapitres dans le monde. On a vu dans ce sens qu’il y a une dynamique trop forte du Cameroun en Afrique. Naturellement, le pays s’est présenté comme étant la meilleure destination pour l’Afrique et pour les Etats de l’air en Afrique. Les Etats de l’air sont devenus un évènement international et c’est comme cela que le Cameroun est le premier pays à accueillir cet évènement ».
Propos recueillis par L.D.N.
