Par Mon’Esse
Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a dit son immense plaisir d’adresser ses vives et chaleureuses félicitations à Donald Trump, élu le 5 novembre comme 47ème président des Etats-Unis.
Dans une lettre de félicitations parvenue jeudi à la rédaction, il constate que le peuple américain a décidé, en la circonstance, de faire confiance en son leadership, et en sa capacité à les guider vers les chemins du progrès dans un contexte international incertain.
Et M. Biya ne doute pas que, comme par le passé, son nouvel homologue et lui-même saisiront cette remarquable opportunité pour œuvrer ensemble au renforcement des relations anciennes entre son pays et Washington.
Sauf que les rapports entre Yaoundé et Washington n’ont pas été un long fleuve tranquille, pendant le premier mandat de Donald Trump à la Maison Blanche (2017-2021) avec notamment, en février 2019, la réduction par les États-Unis de l’aide militaire au Cameroun d’environ 17 millions de dollars à la suite de vidéos montrant des militaires en train d’exécuter des civils dans l’Extrême-Nord du pays, où règne la secte islamiste Boko Haram.
En octobre suivant, l’administration Trump mettait un terme fin à l’éligibilité du Cameroun aux avantages commerciaux préférentiels de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa).
Ces dernières années, l’ex sous-secrétaire d’État américain en charge des Affaires africaines, Tibor Nagy, père fouettard sous Trump, n’a cessé de dénoncer ce qu’il qualifie de dictature du régime Biya en rapport avec la crise sécessionniste anglophone, qui bat son plein depuis fin 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.