Par Joseph OLINGA N.
Assurément un hasard de calendrier. Alors que le chef de l’État camerounais, Paul Biya 91 ans, fête ses 42 ans sans discontinuer au pouvoir, Donald Trump, ancien chef de l’État américain revient au pouvoir comme 47e président des États-Unis.
Dans une correspondance adressée au nouveau président des États-Unis, le chef de l’État camerounais, Paul Biya souligne “Le peuple américain a décidé, en la circonstance, de faire de nouveau confiance en votre leadership et en votre capacité à le guider vers les chemins du progrès dans un contexte international incertain.”
Dans la correspondance signée le 6 novembre 2024, le chef de l’État camerounais souhaite aussi que le retour du président des États-Unis soit “une opportunité pour oeuvrer ensemble au renforcement des relations anciennes entre le Cameroun et les États-Unis d’Amérique.”
Relations tumultueuses
Au-delà des formules policées usitées en diplomatie, les observateurs se souviennent que celles entre Donald Trump et Paul Biya sont difficilement à classer dans le registre des accolades chaleureuses. Le nouvel-ancien président des États-Unis n’en a jamais fait mystère.
En 2018, alors qu’il exerçait son premier mandat à la tête des États-Unis, Donald Trump n’a pas manqué de piques à l’endroit du chef de l’État camerounais, Paul Biya. A la veille de la célébration de la fête nationale du Cameroun, le 20 mai 2018, Donald Trump, à travers l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun avait demandé chef de l’État camerounais, Paul Biya de “penser à son héritage et à faire comme Nelson Mandela et George Washington.”
Dans son communiqué signé le 18 mai 2018, après une audience avec le chef de l’État camerounais, l’ambassadeur américain, Peter Henry Barlerin avait aussi demander à Paul Biya de “Réfléchir à son héritage et à comment il souhaite que l’on se souvienne de lui dans les livres d’histoire.”
Crise anglophone
Les relations entre le nouveau président des États-Unis et son homologue camerounais sont aussi marquées par l’affaire de la crise anglophone. Sans ambiguïté, le gouvernement Trump a accusé le chef de l’État camerounais d’entretenir “des assassinats ciblés” dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. Le diplomate envoyé par Donald Trump à Yaoundé avait clairement indiqué que l’armée camerounaise procédait par des incendies, des pillages et des detentions “illégales” des présumés sécessionnistes.