Par Paul Tjeg
Au Cameroun, est considéré comme faux médicament, tous les médicaments distribués en gros ou au détail par des personnes (physiques ou morales) non habilitées. Cette dénomination est également attribuée à ceux vendus dans la rue et importés de manière frauduleuse. Au cours des 6 premiers mois de l’année, le Comité national multisectoriel de lutte contre les faux médicaments (Cmlf) en a intercepté des quantités importantes. Selon les estimations effectuées par cette structure, des faux médicaments d’une valeur de 1,25 milliard de F ont été interceptés au courant de cette période.
Bien que ces résultats soient le témoignage de l’efficacité des mesures mises sur pied par le gouvernement pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement redoute cependant la montée d’un autre fléau particulièrement inquiétant. Celui de la contrefaçon. En avril dernier, le ministère de la Santé publique alertait d’ailleurs les usagers sur la dangerosité d’un médicament appelé Naturcold, dont la consommation a entraîné la mort de 6 enfants.
«Les analyses effectuées sur ce médicament en circulation sur le territoire sans aucune autorisation ont relevé qu’il contient un fort taux de diéthylèneglycol, 29%, soit 300 fois plus que la dose acceptable limitée à 0, 10%. Il est donc urgent de démanteler le circuit d’approvisionnement de ce produit, dégager les responsabilités, mettre la main sur les contrevenants et les sanctionner tel que prévu par la loi. Pour cela, l’implication de toutes les parties prenantes est plus que jamais nécessaire» a indiqué le ministère de la Santé. Au regard de ce qui précède, le Minsante fait appel à la vigilance des usagers et des consommateurs.