Par Mon’Esse
Les autorités camerounaises ont, mardi, annoncé le développement de la feuille de route du pays pour l’économie circulaire, devant faciliter l’accès à de multiples avantages.
Ce document-cadre servira de matrice politique et normative, en vue de concrétiser les bénéfices de la circularité avec pour objectif d’accroître, d’ici 2035, la contribution de celle-ci à la transformation économique, la création d’emplois et la restauration des systèmes naturels.
Selon la Banque africaine de développement (Bad), soutien financier de l’initiative à travers la Facilité africaine pour l’économie circulaire (Acef), en collaboration avec l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (Acea), le Cameroun franchit ainsi ainsi une étape clé vers la transition pour l’économie circulaire.
Cette politique lui offre une passerelle vers une croissance verte, transformant défis environnementaux et sociaux en opportunités durables, favorisant l’intégration de 25% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2035, en réponse aux impacts climatiques touchant 40% des ménages vulnérables, et soutenant la réduction de 35% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, conformément à sa Contribution nationale déterminée.
La feuille de route camerounaise ambitionne de lever des défis tels que les politiques publiques inadéquates et les instruments juridiques inadéquats, tout en mobilisant le secteur privé ainsi que les acteurs pertinents en vue de soutenir la circularité dans des secteurs clés à forte valeur ajoutée.
Elle constitue également un tournant décisif vers la croissance verte pour le pays, un engagement indispensable pour une Afrique confrontée aux impacts croissants de la triple crise mondiale de la perte de biodiversité, de la pollution et du changement climatique, et prometteur pour la transformation du paysage économique tout en préservant l’environnement pour les générations futures.
«La feuille de route pour l’économie circulaire est un instrument pour intégrer l’économie circulaire dans le développement national. A cet égard, la Feuille de route pour l’économie circulaire constitue un cadre nécessaire, permettant à notre pays de réaliser ses priorités en matière de développement tout en restant en ligne avec ses objectifs en matière de développement durable et de changement climatique», a déclaré le ministre délégué à l’Économie, à la Planification et à l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong.
En organisant, en 2016, les premières Assises nationales sur les déchets, le Cameroun a démontré sa volonté de changer de paradigme et d’instaurer une économie circulaire pérenne.
