Par René Mbarga
Dans son traditionnel discours de fin d’année, le président de la république a annoncé une hausse des prix des produits pétroliers, ce qui n’est pas, sans incidence sur le panier de la ménagère. Confronté à une terrible inflation, en cette fin d’année 2023, l’augmentation du coût du carburant à la pompe et les effets induits, devraient encore irréversiblement creuser la fraction sociale au Cameroun. Pour le président d’une association de défense des droits de consommateurs qui a requis l’anonymat :
“Le Cameroun court vers une implosion certaine, j’espère que M. Biya n’est pas en train de dessiner, le diable sur le mur. À moins qu’il ne se croit désormais invincible”
Souvenirs douloureux
“L’histoire bégaie parfois. En 2008, Paul Biya avait eu la mauvaise idée d’augmenter le carburant, au moment où un projet portant modification de la constitution était sur la table des députés. Il fallait automatiquement faire sauter le verrou, qui lui permettait de se représenter en 2011. Contre toute attente, le peuple était massivement descendu sur les rues”
renseigne cet acteur de la société civile.
À priori, l’augmentation des prix des produits pétroliers ne sera pas sans danger pour le régime de Yaoundé,affaibli qu’il est par les crises sécuritaires qui secouent le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ; mais également une bonne partie du septentrion.
Pour rappel, on se souvient encore que mis à mal, par la fronde sociale qui avait failli emporter son régime. Paul Biya dos au mur, avait dû procéder à la revalorisation des salaires des agents de l’administration publique, après les émeutes de février 2008.
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