Par Mon’Esse

Le sous-préfet de l’arrondissement camerounais d’Idabato, dans le département du Ndian (Sud-Ouest), Roland Ewanè et un responsable du Conseil régional de la même localité, Ismaël Etongo, ont été kidnappés dans la nuit de lundi à mardi par des combattants séparatistes armés avec l’aide de pirates nigérians.

Après ce rapt intervenu vers 2h15, les preneurs d’otages et leurs victimes ont pris la direction du Nigeria voisin à bord d’une pirogue à moteur.
Jusqu’à mardi en milieu d’après-midi, les hauts responsables du pays, depuis Yaoundé, n’avaient pas encore réagi à ces événements.

Cette partie du pays, située dans une zone sous conflit sécessionniste depuis fin 2016, est en proie à de violents affrontements entre séparatistes et forces armées loyales.
Il s’agit aussi d’une partie du Golfe de Guinée, frontalière avec le Nigeria, connue comme terrain d’action de pirates.
Ces événements, note-t-on, coïncident avec la date récurrente de manifestations de protestation, souvent réprimées par l’armée en régions anglophones, où des populations dénoncent souvent la formation, le 1er octobre 1961, de la République fédérale du Cameroun.
Ce jour-là, qui pour certains marque le «deuil», le pays a confirmé l’existence de deux entités anglophone et francophone, d’Assemblées nationales différentes ainsi que deux langues officielles (anglais et français).