Par Sasha Blanche
Sayfullo Saipov avait juré allégeance au groupe État islamique et n’a jamais exprimé de remords après le meurtre de cinq Argentins, deux Américains et une Belge. Ce lundi lors d’un second procès fédéral, les jurés doivent se prononcer sur sa peine : la prison à vie ou la peine de mort.
Après les faits, le président de l’époque, Donald Trump, et le ministère de la Justice avait réclamé la peine de mort. Aujourd’hui l’administration a changé. Pourtant, le ministre de la Justice Merrick Garland ne s’est pas opposé à la demande de la peine de mort contre Saipov.
Étonnant quand on sait que Joe Biden avait défendu lors de sa campagne présidentielle, l’abolition de la peine capitale au niveau fédéral.
Selon certains observateurs, c’est lié à la qualification terroriste de l’affaire.Le ministère de la Justice actuel n’a en effet pas bloqué une ancienne requête de l’administration Trump devant la Cour suprême visant à rétablir la peine de mort contre un terroriste, Djokhar Tsarnaev, l’un des auteurs de l’attentat à la bombe du marathon de Boston en 2013 qui avait été condamné à la prison à vie. La Cour Suprême a changé sa peine en condamnation à mort en mars dernier.
Pour autant, Djokhar Tsarnaev comme Sayfullo Saipov s’ils étaient condamnés à mort, ne pourront pas être exécutés en vertu d’un moratoire sur les exécutions fédérales remis en place en 2021 par l’administration Biden.