Par Adam Newman
Donald Trump va-t-il devoir garder le silence? Les procureurs new-yorkais ont demandé mercredi 5 juin au juge Juan Merchan de maintenir l’obligation de silence contre l’ancien président américain, jugé coupable de 34 chefs d’accusation dans l’affaire Stormy Daniels.
Jusqu’au 11 juillet, date où le juge Juan Merchan prononcera la peine infligée au milliardaire républicain, Donald Trump devra s’abstenir de critiquer les jurés, les témoins et d’autres personnalités liées au procès, rapporte l’agence de presse américaine Associated Press.
Le tribunal “a l’obligation de protéger l’intégrité de cette procédure et l’administration équitable de la justice au moins jusqu’à l’audience de détermination de la peine et la résolution de toute requête postérieure au procès”, a écrit le procureur adjoint Matthew Colangelo dans une lettre à Juan Merchan.
Donald Trump se plaint d’être “bâillonné”
Mardi, les avocats de Donald Trump avaient demandé au juge de mettre fin à l’obligation de silence, arguant que rien ne justifiait “la poursuite des restrictions sur les droits du premier amendement du président Trump” maintenant que le procès est terminé. Une demande qui a donc été rejetée.
Le juge Juan Merchan avait imposé le silence à Trump pour la première fois le 26 mars, quelques semaines avant le début du procès, alors que les procureurs s’inquiétaient des attaques formulées par le candidat républicain à la Maison Blanche contre les parties prenantes du procès.
Juan Merchan a ensuite élargi cette mesure aux commentaires sur sa propre famille après que Donald Trump a ciblé sa fille, une consultante démocrate, dans des publications sur les réseaux sociaux.
Fin avril, Donald Trump a été condamné à une amende de 10.000 dollars pour avoir violé cette obligation à plusieurs reprises.
Les commentaires sur le juge Merchan lui-même et sur le procureur de Manhattan Alvin Bragg restent autorisés, souligne AP, mais Donald Trump a interdiction de s’en prendre au personnel du tribunal et à tous les membres de l’équipe d’Alvin Bragg.
Au lendemain de sa condamnation, Donald Trump avait accusé la justice de le “bâillonner” alors qu’il est selon lui “en train de remporter l’élection présidentielle”.