Par Joël Onana
Au septième ciel ! Intarissable dans la compétition, le Séville FC a décroché, mercredi au bout de la nuit, son septième titre en Ligue Europa. Et ça n’a sans doute pas été le plus simple à aller chercher. Le club andalou est effectivement passé par toutes les émotions lors de cette épique finale face à l’AS Rome. Menés après l’ouverture du score de Paulo Dybala en première période, les Sévillans ont trouvé les ressources pour renverser la table et faire enfin tomber l’invincibilité de José Mourinho dans les finales européennes.
Une finale extrêmement tendue et crispante
L’entraîneur portugais en avait joué cinq et gagné autant. De sixième il n’y aura pas pour lui, frustré par la grinta espagnole et par un scénario, il faut bien le dire, assez fou. Car si Gianluca Mancini a égalisé contre son camp au retour des vestiaires en deuxième période, la soirée s’est étirée de tout son long avec près de vingt minutes de temps additionnel cumulées sur l’ensemble de la rencontre. Intensité, nervosité, situations litigieuses dans les deux surfaces, cartons jaunes à la pelle (une grosse quinzaine en comptant les remplaçants et les deux staffs)… Tous les ingrédients réunis pour marquer le coup.
« Plus le combat est dur et plus la victoire est belle », s’est tout de suite réjoui le défenseur français du Séville FC, Loïc Badé, au micro de Canal +. Cette victoire, pour les Sévillans, s’est dessinée au terme d’une crispante séance de tirs au but, qui a vu Bono repousser le penalty du décidément malheureux Gianluca Mancini et le poteau détourné celui de Roger Ibanez, mais qui a aussi terriblement frustré le clan romain avec cet arrêt pour du beurre de Rui Patricio, qui n’avait pas ses deux pieds sur la ligne. Après l’avoir retiré, Gonzalo Montiel a donc envoyé Séville au septième ciel mais également en Ligue des champions la saison prochaine, alors qu’une qualification européenne n’était même pas garantie par le championnat (ils sont 11es à une journée de la fin).