Par Sasha Blanche N
À peine William Ruto monte-t-il dans l’avion que le ministre de l’Intérieur allemand écrit sur X : « L’accord entre l’Allemagne et le Kenya ne prévoit aucun chiffre ou quota de travailleurs qualifiés qui auront l’opportunité d’un emploi en Allemagne. » Un démenti cinglant pour le président kényan.
C’est que l’exportation de la main-d’œuvre est une promesse de William Ruto. Au début de son mandat, il espérait permettre, chaque semaine, à 5 000 jeunes Kényans de quitter le pays pour travailler à l’étranger.
Sur les réseaux sociaux, l’opposant Ekuru Aukot, affirme ne pas être « surpris » par le mensonge du président kényan. D’autres s’inquiètent des alinéas de l’accord passé avec l’Allemagne, car le texte prévoit également le rapatriement, au Kenya, des travailleurs non qualifiés et clandestins.
« Depuis le début de l’année, nous redoutons des déportations de l’Allemagne. Certains Kényans, en Allemagne, nous écrivent déjà et demandent notre aide », explique Mudge Rulf, fondatrice de Diaspora Network Hub, un réseau des Kényans de l’étranger.
Selon les autorités kényanes, les premiers départs de travailleurs qualifiés pour l’Allemagne auront, quant à eux, lieu à partir de fin septembre.