Par Reagan Kakani
Selon Jospin Simwerayi, un des leaders communautaire du territoire de Masisi qui livre la nouvelle à la presse locale, ces engins de guerre ont tué plus de dix personnes sur place et blessé plusieurs autres dont le nombre exacte n’est pas encore connu.
« Je suis déplacé, et je me retrouve ici dans le camp de déplacés de Lushagala. Aux environs de 10h, il y a cinq bombes qui proviennent du côté ennemi c’est-à-dire le M23 », affirme notre source, ajoutant que cette situation survient puisque « les FARDC ont installé leur artillerie lourde près du camp des déplacés de la CEPAC », touché par le drame.
Par ailleurs, ce leader communautaire de Masisi déplore que « ce qui est étonnant, nos militaires qui avaient une arme lourde dans deux véhicules 48 tubes, en voulant se rendre à Goma, viennent d’accroitre le deuil. Ils viennent de tirer des balles qui ont tué sur place une maman portant sur son dos un bébé de six mois. L’événement s’est produit sous mes yeux. Ils viennent de blesser aussi un autre jeune d’environ 30 ans au niveau de la jambe ».
Très choqué face à cette tragédie, celui-ci dit manquer à quel saint se vouer. « Que le gouvernement nous dise la vérité s’il nous a déjà mis à prix ou pas, afin qu’au lieu de rester ici (dans le camp des déplacés), nous puissions rentrer chez nous, et que nous sachions si nous allons vivre ou mourir avec l’ennemi », fustige-t-il.
Il faut signaler que la population en colère a érigé des barricades sur la route Goma-Sake pour exprimer leur indignation face à ce drame. D’après des sources dignes de foi, la police s’est déployé sur place pour tenter de calmer la tension et rétablir l’ordre.
Pendant ce temps, les autorités de l’Etat basées dans la zone ne se sont pas encore prononcées au sujet de cette information. Il sied par ailleurs de signaler que les insurgés pro-rwandais ont pris de nouvelles localités sur le front de Masisi ces deux derniers jours.