Par Julie Peh
Dans un communiqué publié samedi, le procureur général Firmin Mvonde Mambu rappelle avoir demandé à la Céni les rapports des faits annoncés pour consolider les accusations de décembre dernier. Bourrage d’urnes, vandalisme, violences contre les agents électoraux, corruption, détention des machines de vote et fraude : le procureur général près la Cour de cassation pensait avancer ce dossier. Aujourd’hui, le procureur affirme que toutes les personnalités mises en cause par la Céni ont été auditionnées.
Pour compléter son dossier le magistrat lance désormais un appel à témoin pour toute la période du vote et promet même de protéger les sources qui souhaiteraient garder l’anonymat.
La Cour constitutionnelle, instance suprême des contentieux électoraux, avait déjà jugé l’action de la Céni illégale. Si l’ensemble des acteurs de la société civile et politique avait salué la décision de la Céni, les personnalités misent en causes voyaient plutôt un règlement de compte. La plus haute cour avait mis en garde la Céni qui outrepassait ses compétences, mais aucune action juridique n’a été entreprise pour sanctionner.
L’Acaj est scandalisée et désapprouve cette attitude du procureur général qui démontre clairement que la justice n’est pas engagée à lutter contre la corruption.
Avec Rfi