Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Au cours des travaux placés sous la diligence du patron du Conseil, Joseph Chebonkeng Kalabubse et les siens ont pris tout le monde de court en s’autosaisissant des contenus médiatiques jugés offensants, injurieux ou portant atteinte à l’honneur ou à l’image de marque de certains membres du gouvernement. Le premier cas est celui du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, le très discret et réservé Ferdinand Ngoh Ngoh. Le Conseil a décidé de convoquer Sismondi Berlev Bijocka, le directeur de publication (Dp) de la radiodiffusion « Ris radio » pour qu’il s’explique sur son « éditorial du matin » du 22 juillet 2024.
Le Cnc estime que dans son émission, il a diffusé des déclarations présumées non fondées et offensantes de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité du proche collaborateur du chef de l’Etat. Suite à son refus de se présenter devant lui, le Cnc a sorti l’artillerie lourde à son endroit : aussi bien le Dp et que sa chaîne sont suspendus pour une durée de 6 mois. Point à la ligne. La cerise sur le gâteau, la menace du Conseil en cas de récidive de « prendre des mesures de régulation plus sévères ou définitives ».
Trois autres cas concernant la protection de l’image du ministre de l’Administration territoriale ont tenu à cœur Joseph Chebonkeng Kalabuse et les siens. Au premier cas, le Cnc s’est lancé aux trousses de Canal 2 International et du journaliste Ngo Bitjaka Albertine suite à l’émission « Canal presse » du 7 juillet 2024 où des propos de nature à porter atteinte à l’image de Paul Atanga Nji, ont été tenus.
Le média a fait amende honorable et la journaliste s’en sort avec un avertissement. Au deuxième cas, le Cnc est préoccupé par des déclarations présumées non fondées, insinuantes et offensantes de nature à porter atteinte à l’honorabilité de Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, au cours de l’émission « droit de réponse » du 7 juillet 2024 et présenté par le journaliste Gnakwa Fangwa Duval.
Le Conseil a adressé un avertissement au Dp de la chaîne et a suspendu pour une durée d’un mois aussi bien ladite émission que son présentateur pour « fautes professionnelles répétitives, consécutives à un défaut récurent d’encadrement, ayant conduit à la diffusion de propos non fondés, insinuants et offensants. »
Au troisième cas, le Cnc est contre la chaîne de télévision « Cam 10 », son Dp et la journaliste Nkono Mobe Claudia Chimène. En effet dans l’émission « grand débat » du 7 juillet 2024, présentée par cette dernière, la diffusion de déclarations présumées non fondées et offensantes de nature à porter atteinte à l’honorabilité du Minat, lui ont valu un avertissement parce qu’en interne des mesures disciplinaires avaient été déjà prises contre elle. Une autre affaire concerne la plainte introduite par le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi) contre
« Equinoxe tv », son Dp et le journaliste Gnakwa Fangwa Duval. Au cours de l’émission « droit de réponse » du 28 janvier 2024, le Minresi se plaint d’une « accusation prétendument non fondée et offensante de nature à porter atteinte à son honorabilité ».
Le journaliste écope d’une suspension d’un mois de l’exercice de la profession de journaliste au Cameroun. On peut autant citer l’affaire Konde Jean-Claude, délégué régional au ministère de l’Agriculture et du développement rural du Littoral contre la presse écrite « première heure », son Dp et le journaliste Balomlog. Le plaignant a saisi le Cnc au sujet de la parution n°388 à cause des informations prétendument non fondées, l’accusant de dérives managériales dans le cadre de la gestion de l’institution dont il a la charge. Le Conseil a suspendu pour une durée d’un mois le Dp de ses fonctions de directeur et de la pratique journalistique pour un mois, tout comme le journaliste de l’article incriminé.