Par Mon’Esse
Le Cameroun comptait un peu plus de 8,050 élèves, apprenants et étudiants en 2021-2022, selon le catalogue de chiffres et indicateurs clés de l’éducation et de la formation publié jeudi par l’Institut national de la statistique (Ins).
Un total de 7 élèves, apprenants et étudiants sur 10 sont inscrits dans l’enseignement public et, pendant la période étudiée, seuls 31,7% des enfants de 5 ans ont bénéficié d’au moins une année de préscolaire.
Si le rapport note que les possibilités de seconde chance pour les adultes analphabètes sont insuffisantes à cause des faibles conditions favorables au développement des programmes d’alphabétisation, il signale aussi une faible transition du primaire vers le 1er cycle du secondaire conjugué avec un faible achèvement du cycle, toute chose qui constitue un frein à l’accès généralisé de l’enseignement fondamental.
Dans le pays, seuls 60% des enfants achevant le cycle primaire accèdent au 1er cycle du secondaire, et seuls 45% des adolescents achèvent un cycle complet d’enseignement secondaire du 1er cycle.
Bien que l’accès à l’enseignement soit quasi universel, le problème épineux reste l’achèvement du cycle primaire et le niveau d’acquisition des compétences dans les disciplines fondamentales (lecture et mathématiques).
Selon l’Ins, 4% d’enfants de 6 ans ne sont toujours pas scolarisés, seuls 3 enfants sur 4 (75%), entrant au primaire, accèdent à la dernière année du cycle, un achèvement relativement faible et qui s’explique par des problèmes d’efficacité interne du système.
Parmi les enfants qui achèvent le cycle primaire, une importante proportion n’acquiert pas les compétences requises en lecture et en mathématique, quel que soit le sous-système d’enseignement considéré.
Malgré la dynamique croissante de la demande en éducation dans l’enseignement secondaire, technique et professionnel (Estp), portée par la section industrielle et où sont enregistrés 25% de nouveaux inscrits en 1ere année du cycle, on reste en deçà de la cible qui vise 30% d’ici 2030.
S’agissant de l’enseignement normal, le catalogue mentionne une baisse significative des effectifs dans les écoles de formation des instituteurs, observée depuis 2019 et attribuée à la perte de l’attractivité pour le métier.
Quant à l’enseignement supérieur, l’Ins constate une offre de formation orientée de plus en plus vers les filières des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (Stem), malgré la prédominance des filières littéraires et sciences sociales, la proportion d’étudiantes dans la première catégorie citée étant passée de 14,34% en 2021 à 16,80% en 2022, les domaines des lettres-art et sciences sociales englobant cependant l’essentiel des étudiants.
Le suivi post-formation reste un défi dans le sous-secteur de la formation professionnelle, alerte l’organisme public : bien que 93,5% des apprenants terminent leur formation professionnelle, seulement 41,7% des sortants du système de formation se sont insérés dans le marché du travail en 2022.