Par René Mbarga
Annoncé devant le conseil de discipline, l’enseignant de philosophie Fridolin Nke n’avait pas jugé utile de déférer aux convocations de l’instance. Le recteur de l’Université de Yaoundé 1 vient donc, dans un arrêté, décidé de rompre le contrat de travail liant son établissement, à ce chargé de cours, titulaire du matricule 548-743- N.
Actes de diffamation et tutti quanti…
Recruté le 04 Mars 2015, la rupture du contrat de travail de Fridolin Nke à l’Université de Yaoundé 1, entérine son licenciement, sans préjudices de poursuites pénales, pour : Actes de diffamation, injures, langage ordurier, acte de violence et d’intimidation (menaces de mort) et faute lourde.
Par ailleurs, l’auteur de “Paul Biya, les chroniques de la fin” est accusé de faute professionnelle constituée par les manquements du mis en cause, à ses devoirs et obligations d’agent de l’État ; de faute extra professionnelle résultant d’une mise en cause de l’éthique et de la déontologie professionnelles et d’une atteinte à l’honorabilité de la fonction publique.
L’anti Biya notoire
Reconnu pour ses positions tranchées à l’égard de l’establishment de Yaoundé, Fridolin Nke avait déjà été arrêté et garde à vue, dans les locaux des renseignements militaires, pour avoir remis en question, la réélection de Paul Biya, à la présidentielle d’octobre 2018. Accusé d’être un faux docteur par le responsable de la Semil (sécurité militaire) et par ses supérieurs hiérarchiques, l’enseignant de philosophie, avait multiplié les publications sur ces différentes plateformes numériques ; dont de nombreux extraits vidéographiques, mettant en scène sa soutenance à l’Université de Liège en Belgique.