Par Mon’Esse
Le ministre camerounais en charge de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a jeudi mis en garde certains acteurs politiques de l’opposition, «en quête de notoriété» et auteurs de «dérives graves».
Dans un communiqué de trois pages, il pointe du doigt ceux-là qui bafouent l’autorité de l’Etat et celui qui incarne les institutions républicaines, le président Paul Biya, rappelant que tous «les auteurs de comportements antirépublicains et conspirationnistes feront face à la rigueur de la loi».
La mise en garde du Minat vise spécifiquement les leaders du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) et du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Cabral Libii et Maurice Kamto, respectivement.
Au premier cité, décrit comme un député aux abois, exclu récemment d’un parti politique et tient régulièrement des propos désobligeants à l’endroit du président de la République, il rappelle que l’outrage au chef de l’Etat est réprimé par le Code pénal.
A M. Kamto, indirectement accusé de brandir «l’épouvantail du chaos lors de l’élection présidentielle de 2025», il indique que ledit scrutin «se tiendra dans le calme, la sérénité et sans perturbation comme en 2011 et 2018».
Aux acteurs politiques «hantés par les démons de la déstabilisation», Paul Atanga Nji rappelle qu’ils seront traqués, où qu’ils se trouvent, et traduits devant les instances judiciaires selon la gravité de leurs forfaits».
«Avant qu’il ne soit trop tard», le Minat se fait fort de rappeler que seul le chef de l’Etat, qui incarne les institutions, est habilité à s’adresser au peuple selon la formule consacrée : «Camerounaises, Camerounais, mes chers compatriotes». Et d’inviter les citoyens à ne pas se laisser manipuler «par des hommes politiques véreux, qui souhaitent obtenir par la rue ce qu’ils sont incapables d’obtenir dans les urnes».