Par Julie Peh
La Cour d’appel d’Alger a retenu plusieurs charges contre les prévenus dont « délit de torture et de discours de haine », « d’actes terroristes et subversifs attentatoires à la sécurité de l’État » et « délit de participer à un homicide volontaire avec préméditation ». Les faits remontent au 11 août 2021. Djamel Bensmaïl, un jeune artiste, a fait le déplacement de Miliana, dans l’ouest algérien, vers Larba Nath Iraten pour aider la population à lutter contre les incendies de forêt qui ravageaient la Kabylie.
Pris pour un « pyromane », il a été lynché par des dizaines de personnes en colère. Poignardé et battu à mort, il a été brûlé et décapité dans une place publique. La scène, qui a choqué les Algériens, a été filmée par des témoins avec des téléphones mobiles et largement partagée sur les réseaux sociaux. Une vaste campagne d’arrestations de personnes apparues dans ces images a été menée par les services de sécurité.
La peine capitale, pour rappel, n’est pas appliquée en Algérie depuis 1993. La condamnation à mort est généralement commuée en réclusion à perpétuité.
Avec Rfi