Par René Mbarga
L’enquête mixte police gendarmerie portant sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo a accouché d’une souris, si on s’en tient aux chefs d’accusation retenus contre certains acteurs-clés. Enlevé le 17 janvier 2023 et assassiné quelques heures plus tard, la dépouille mortuaire de l’ex chaîne de Amplitude Fm avait été découvert au petit matin du dimanche 22 janvier dernier à Ebogo 3 une banlieue de Yaoundé, dans un état avancé de putréfaction.
On sait aujourd’hui que ce sont les éléments de la direction générale de la recherche extérieure, appartenant au contre-espionnage camerounais qui avaient kidnappé, torturé puis tué le présentateur vedette de Embouteillage.
C’est à tout du moins, ce qui ressort des aveux écrits faits par le lieutenant colonel Justin Danwe, directeur des opérations de la Dgre. Probablement pour emmêler les pistes de l’enquête, cet officier supérieur s’est ravisé après la malencontreuse sortie de Charles Tchoungang au sujet du marchandage de certaines informations classées top secrètes.
La fable du second commando…
Pour davantage semer le trouble dans les esprits, Me Mbuny s’est empressé de démentir les allégations de son ancien bâtonnier, tout en apportant les précisions selon lesquelles Justin Danwe n’avait à aucun moment cité Laurent Esso ni Louis Paul Motaze.
Plus grave, une autre version des faits est apparu. Justin Danwe reconnaissait certes avoir enlevé et torturé Martinez Zogo. Mais ses hommes et lui l’avait laissé vivant, ce sont les éléments d’un autre commando qui avait achevé la sale besogne. Sinon comment le sait-il ?
Sans scène de crime, ni assassins ; l’affaire Martinez Zogo est un cul-de-sac. C’est la raison fondamentale pour laquelle la reconstitution des faits, n’a jamais eue lieu.