Par Serge Aimé Bikoi
Dans la communication gouvernementale, le ministre de l’Education de base relève qu’à l’état actuel, en dehors des cas rejetés et corrigés, il n’y a pas de dossiers qui traînent. Laurent Serge Etoundi Ngoa note que les intégrations sont à jour, tout autant que les avancements, les prises en charge, les sujétions, les indemnités de non-logement et les prestations familiales. Réaction du berger à la bergère : le responsable de la communication du Snicomp(Syndicat national des instituteurs contractuels et des maîtres des parents), Gabriel Choujem, se met en opposition de phase avec la posture du département ministériel auquel il appartient. “Beaucoup de dossiers restent non traités au ministère de l’Education de base, notamment les dossiers de prestations familiales et des frais de relève non payés”, indique le syndicaliste.
Avant la tenue de cette communication gouvernementale, il y a eu, au préalable, une concertation en début d’après-midi d’hier (jeudi, 28 septembre) entre le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) et les syndicats d’enseignants. Mais au bout du compte, il n’y a pas eu du grain à moudre relativement au règlement de la situation précaire des seigneurs de la craie. “Il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Nous restons campés sur notre position. Notre préavis de grève a été déposé à la primature et partout dans les ministères au Cameroun. Alors, si rien n’est fait, la grève est maintenue pour le 5 octobre 2023 dans toutes les écoles primaires et maternelles du Cameroun”,
ajoute le syndicaliste.
Après avoir été floués par les interminables réunions du comité technique logé au ministère des Finances (Minfi), et par ses solutions cosmétiques, des instituteurs et des maîtres des parents ont décidé de passer à la vitesse supérieure en annonçant, le 19 septembre dernier, un préavis de grève cosigné par une vingtaine de leaders syndicaux. G. Choujem en résume les principales revendications portées à l’attention du gouvernement camerounais. “Nous sommes toujours ouverts à la discussion, mais tel que ça s’est passé au ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), il n’y a vraiment rien à se mettre sous la dent. Nous restons vraiment sur nos principales revendications : la tenue du forum national de l’éducation et le payement, dans son intégralité, de la dette due aux enseignants”, poursuit-il.
Rendez-vous donc le 5 octobre 2023, moment consacré à la célébration de la journée internationale de l’enseignant pour palper l’effectivité du lancement du mouvement de grève des maîtres du tableau noir.