Par Mon’Esse
Le Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, a été chargé d’assurer la reprise des échanges avec le Tchad en vue du transport du pétrole de son via un pipeline qui aboutit sur la côte camerounaise de Kribi.
Cette recommandation, apparaît dans le compte-rendu du conseil des ministres tenu le 24 juin à Niamey, relançant ainsi un projet abandonné depuis 2014.
Niamey avait en effet préféré faire transiter son or noir par un pipeline de 2000km, reliant les champs d’Agadem au port de Seme, au Bénin, un voisin avec lequel il est aujourd’hui en grand froid.
Cette infrastructure, en voie d’abandon et qui a coûté quelque 1200 milliards de francs, a été inaugurée en début novembre 2023.
On rappelle que, le 30 octobre 2013, à Yaoundé, le Cameroun et le Niger signaient un accord bilatéral relatif au transit des hydrocarbures en provenance de la République du Niger et, à leur évacuation à travers le pipeline Tchad-Cameroun.
«Pour le Niger, saluait-on à Niamey, cet accord bilatéral offrira des opportunités de valorisation de son pétrole brut, qui trouvera dans le pipeline Tchad-Cameroun le chemin privilégié vers son exportation, et dans la côte atlantique camerounaise, une zone avantageuse d’accès au marché international. Pour le Cameroun, les attentes se situent très clairement dans les revenus que tirera notre pays du paiement, par les expéditeurs d’un droit de transit qui reflètera la hausse de la production transportée par le pipeline.»
Il s’agissait, insistaient alors les autorités, d’un témoignage éloquent de l’excellente qualité des liens anciens et étroits de coopération unissant les deux pays, et qui trouvaient là un champ d’action privilégié dans le secteur stratégique des hydrocarbures
Mais l’affaire fut ensuite abandonnée, face à l’insécurité ambiante régnant dans la région du lac Tchad avec la secte islamiste Boko Haram, qui sème la terreur dans les différents pays composant cet espace.
