Par Joël Onana
Le pays est en ébullition depuis ce mardi, jour de la nomination du nouveau sélectionneur des Lions Indomptables. Alors que des grands noms comme José Mourinho, Hervé Renard ou encore Toni Conceiçao sont cités pour la succession de Rigobert Song, remercié après le fiasco de la CAN 2023, c’est plutôt l’inconnu, Marc Brys, qui a été annoncé au soir du 02 avril dernier. À l’étonnement de tous, y compris de la Fecafoot de Samuel Eto’o qui n’était pas au courant du choix du ministre des sports, le technicien belge a été intronisé ainsi avec un staff technique également établi.
L’appel de Joseph-Antoine Bell
Actuellement, le président de la Fédération camerounaise de Football rejette formellement ce choix et n’entend pas baisser les bras. Du côté des Camerounais, c’est un mélange de déception, de scepticisme et de rage qui anime les cœurs, vu le CV plutôt vide du nouveau sélectionneur qui n’a jamais été sur le continent africain ni même dirigé une grande équipe européenne. Dans ce grand tohu-bohu, l’ancien international camerounais, Joseph-Antoine Bell, a pris la parole sur Radio France Internationale (RFI) pour donner son avis.
Avouant ne pas connaître Marc Brys, le double champion d’Afrique (1984 et 1988) invite les Camerounais à accueillir le nouveau sélectionneur à bras ouverts. « En ce qui concerne le nouvel entraîneur, je ne le connais pas et je n’ai pas beaucoup à dire. Mais je vais vous rappeler que j’ai gagné deux coupes d’Afrique avec des entraîneurs qui n’avaient rien gagné. […] Leurs CV étaient vierges. Claude Leroy, par exemple, venait de débuter une carrière à Grenoble et avait été viré. Donc si on a toléré des individus avant, nous devrions tolérer celui-ci, » a lâché l’ancien international (70 matchs entre 1976 et 1994).
Il s’agit d’une sortie importante qui va sans doute faire plaisir à Marc Brys. Conscient de la tâche qui l’attend avec la sélection nationale camerounaise, le technicien belge de 61 ans attend de faire de son mieux pour redresser la sélection camerounaise, actuellement mal en point. « C’est aussi un défi de travailler de cette façon. Je n’ai jamais été sélectionneur. Il faut essayer de lier un groupe que l’on voit très peu, » a lâché Brys dans un premier temps au média Sporza.
Sans poste depuis son licenciement en début de la saison dernière (octobre dernier) par l’Oud-Heverlee Louvain après trois ans de bons et loyaux services, le choix fort du ministre des sports Mouelle Ekombi et du secrétaire général de la présidence camerounaise a indiqué qu’il n’avait pas vraiment envie de reprendre de si tôt le service. Mais avec l’arrivée du Cameroun sur la table des négociations et le joli pactole financier à la clé, les choses ont évolué rapidement.
“J’avais dit à ma femme : c’est assez. Nous allons là-bas (en Crète où il s’était retiré, ndlr) pour prendre du recul. Mais tout s’est rapidement mis en place avec le Cameroun, sportivement et financièrement,”
a-t-il confié à la presse néerlandophone belge.
En tout cas, Joseph-Antoine Bell semble croire que le miracle est possible avec le technicien qui a plus de 26 ans d’expérience en tant qu’entraîneur. Reste à savoir si les choses s’amélioreront rapidement avec l’arrivée de grosses échéances telles que les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 avec la réception du Cap Vert en juin prochain. Il va falloir séduire les cœurs avec des choix d’hommes qu’il faut et faire jouer proprement ces derniers.
On attendait pas moins de lui. A-t-il seulement le choix! Jojo a le beefteak dans la bouche depuis un moment et ça devient difficile pour lui d’être objectif et honnête.