Par St Eloi Bidoung
Alors qu’on lui demande, comme détenteur de tous les agendas, à quelques mois de l’élection présidentielle prochaine et certaine ce qui passera avant : les législatives-municipales ou la Présidentielle ? Doit-on s’attendre aux reports habituels des législatives et municipales ou alors que, la présidentielle se déroula comme le prévoit la constitution. En sera-t-il candidat à sa réélection ou sa succession? S’il passera la main à son fils, à son neveu ou à son beau ? S’il cédera le devant du lit à son épouse ? Ou alors, il nous sortira le moment venu, un pigeon des manches de chemise ? Cela s’appelle de la prestidigitation. C’est tout un art politique au Cameroun donc le président est maître, mais que ses créatures maîtrisent déjà, parfois mieux que lui-même.
Au moment où le peuple s’offusque de voir ses copains grabataires malades et presque aphones (pour ne pas dire plus par décence) reconduits dans leurs chambres hautes et basses, il nous sert une histoire d’entraîneur de l’équipe nationale de football.
Et voilà que tout le monde s’y rue. Injures et parjures s’entrechoquent dans les réseaux sociaux, les débats audiovisuels et même dans les couples. Personne ne se pose plus la question de savoir où est passé le président du Sénat, dit-on deuxième personnalité de la République ; personne pour se souvenir que le Secrétaire général du Sénat n’a plus été vu vivant et marchant depuis plus d’un an mais perçoit tout ce qui est dû par l’Etat. Tous ne parlent que de Mouelle et de Samuel Eto’o Fils, de l’éventualité de l’éviction ou de l’arrestation de Samuel Eto’o Fils. Plus de souvenir d’un président de l’Assemblée nationale qui avoue ne pas savoir comment on allume un ordinateur, mais qui est resté un « loyal et fidèle de Paul Biya » dans un pays où la majorité de la population a moins de 40 ans, formée et généralement au chômage.
Pendant que nous attendons que le président de la République nous explique cet acharnement de l’un de ses plus curieux ministres contre le jeune iconoclaste Cabral Libii Li Ngue Président du Pcrn (baptisé PC Air Haine) Voilà qu’il nous envoie vers un autre irrévérencieux de la même tribu ; pasteur faiseur de miracle de l’église de Tsinga venu pour exorciser Maurice Kamto baptisé (cam-tot, mais qui est cam-tard). Aujourd’hui, ne sait même pas s’il sera dans la surface de réparation pour tirer son pénalty lors du prochain match. Peut-être faudrait-il qu’il s’en remette à l’entraîneur. Pas à l’entraîneur belge. Mais à l’entraîneur sélectionneur manager du Cameroun, Paul Biya. C’est ce qu’il y a de plus important dans cette sordide affaire Minsep/Fecafoot.
Eto’o Son, the king’s madman, will be the man of the match against the people.
Son rôle au Cameroun a déjà été détecté. Il est le fou de la cour royal. C’est lui qui est chargé de divertir, de distraire et d’abrutir le peuple. Le peuple oubliera, au prononcé du nom de Samuel Eto’o Fils, que des marques de bières souvent bien consommées par les camerounais ne sont plus disponibles dans les buvettes, que le prix du kilogramme gonfle comme s’il était dans la marmite et que des villes broient du noir à cause de ce machin que les survivants de la catastrophe appellent Eneo.
Le rôle d’Eto’o Fils est d’aider Paul Biya et sa valetaille à nous faire vivre d’espoir pour nous faire mourir de désespoir. L’affaire des deux prochains entraîneurs des Lions indomptables, est la manifestation d’un irréel antagonisme entre la tutelle et l’association, elle a été fabriquée pour vous faire oublier les incohérences d’un gouvernement essoufflé. Bien plus, le corps d’un homme de média ne repose en glaciation depuis plus d’une année. Il fallait bien quelque chose pour détourner votre regard de ces choses de la République. Seul Samuel Eto’o Fils peut réussir ce genre de coup pour Paul Biya. Ces derniers jours, pro et anti s’insultent dans les réseaux sociaux à longueurs de journées grâce aux mégas achetés avec l’argent du goûter des enfants (qui ne sont pas allés à l’école en période congés). Le soir venu, ils s’endorment sans se laver. Parce que Camwater a encore coupé l’eau courante ; parce que l’énergie physique déployée toute la journée au carrefour pour défendre ou pourfendre Samuel Eto’o Fils est épuisée. Ils ne peuvent plus aller se mettre en rang au puits ou au forage. Alors, ils s’endorment et rêvent des milliards de Fcfa de Samuel Eto’o Fils. Ou de ce qu’ils vont lancer comme offenses aux pourfendeurs du « 9 » le lendemain. Cela leur suffit. Et voilà Paul Biya tranquille en son palais prêt pour sa réélection.
Comme dirait X. Maleya « Samuel Eto’o fais très attention…..le chien que tu nourris peut te mordre un jour ».
« Paul Biya fais très attention….le chien que tu nourris peut te mordre un jour ».
Quant à Saint-Eloi Bidoung je dis à Samuel Eto’o : pour que les prédictions de Ngambè se réalisent ; il faut que tu t’armes d’une longue cuillère pour dîner à la table du diable.