Par Serge Aimé BIKOI
C’est l’une des résolutions prises ce lundi à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire de l’Anipes tenue au palais des congrès de Yaoundé. Les membres de l’Anipes voudraient que d’une part, le comité technique prévu dans le communiqué du 16 août 2024 puisse se tenir et adresser tous les points que pose la mise en œuvre de la réforme de la formation des personnels médico-sanitaires au Cameroun et que d’autre part, de nouvelles mesures juridique, académique et pédagogique devant encadrer ces réformes soient prises à tous les niveaux de l’État. Gabriel Djankou, le Secrétaire général de l’Anisep, énonce, à cet effet, des mesures juridique, académique, pédagogique, socio-économique et humaine.
“Sur les plans pédagogique et académique, indique-t-il, il faut un temps pour que les parties prenantes puissent adresser les points suivants : le cas des redoublants de première année; le cas des inscriptions déjà enregistrées depuis juin 2024; les modalités pédagogiques de changement de programmes de formation en cours du cursus; l’adoption des programmes harmonisés pour tenir les étudiants de 2ème et 3ème année; la préparation du corps enseignant dans les Ipes pour l’arrimage au programme du ministère de la Santé publique”.
Sur le plan juridique, ajoute G. Djankou, il faut du temps pour la relecture et l’actualisation des textes régissant la formation des personnels médico-sanitaires au Cameroun vieux depuis 40 ans. Il faut du temps, poursuit-il, pour revoir les attributions institutionnelles des ministères en charge de la santé publique et de l’Enseignement supérieur en matière de formation des personnels médico-sanitaires.
Sur le plan socio-économique, le Sg de l’Anipes relève que les promoteurs ont besoin de temps pour traiter les partenaires et les banques auprès desquels d’importants prêts ont été contractés pour la construction des infrastructures et d’équipements des laboratoires. Sur le plan humain, les promoteurs des Instituts privés de l’enseignement supérieur (Ipes) affirment avoir subi un choc émotionnel brutal à deux mois de la rentrée académique sans en avoir été ni préparés, ni préalablement informés.Par ailleurs, de nombreux promoteurs, qui avaient déjà abandonné leurs investissements dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest se voient, une nouvelle fois, contrariés et vitalement touchés dans leur volonté contributive au développement du pays. De plus, G. Djankou constate que quelques Ipes sont menacés de fermeture avec, à la clé, de nombreux emplois menacés.