Par Julie Peh
Le Rdpc, un parti solidement implanté
Pour comprendre les enjeux, il faut regarder la structure du parti au pouvoir, le RDPC. Selon les estimations, il compterait dans ses rangs :
- 94 sénateurs titulaires et 94 suppléants
- 152 députés titulaires et 152 suppléants
- Environ 20 membres du Bureau politique
- Quelques 300 membres titulaires et 120 suppléants du Comité central
- Près de 50 membres du Bureau de l’Ofrdpc et 38 de l’ojrdpc
- 17 535 responsables des bureaux de Section
- 165 600 responsables des bureaux de Sous-sections
- 422 240 responsables des Comités de base
Soit au total 606 383 électeurs acquis, représentant 9,16% du corps électoral. Et ce n’est pas tout : il faut ajouter environ 3 800 160 responsables des bureaux de Cellules. Au final, le RDPC compterait 4 406 543 membres, soit 66,58% des 6 617 584 électeurs inscrits. Un maillage exceptionnel qui explique la résilience du parti au pouvoir.
S’inscrire pour peser dans le débat démocratique
Face à cette machine bien huilée, disposant des moyens de l’État, comment faire entendre une voix différente ? Pour Ernesto Yene, la réponse est claire : il faut que chaque Camerounais en âge de voter s’inscrive sur les listes électorales. C’est un préalable indispensable pour pouvoir ensuite aller voter et choisir librement ses représentants. S’inscrire, c’est affirmer sa citoyenneté et son attachement aux valeurs démocratiques. C’est refuser la résignation et le fatalisme. C’est se donner les moyens d’agir, à son échelle, pour l’avenir du Cameroun. Les opposants qui se contentent de critiques sans s’engager concrètement font fausse route. Le vrai combat se gagne dans les urnes, pas dans des invectives stériles.
Alors, si vous voulez voir le Cameroun changer, vous savez ce qu’il vous reste à faire : foncez-vous inscrire sur les listes électorales. C’est maintenant que tout se joue. Chaque voix compte pour construire le Cameroun de demain.