Par Joël Onana
Le 14 août, ce dernier avait renoncé à briguer un nouveau mandat à la tête du Pld, formation au pouvoir pratiquement sans discontinuer depuis 1945. Une décision qui l’oblige à abandonner la tête du gouvernement. Parmi les principaux candidats au poste de président du Pld figurent l’ancien ministre de la Défense Shigeru Ishiba, âgé de 67 ans, et l’ex-ministre de l’Environnement Shinjiro Koizumi, fils d’un ancien Premier ministre populaire dans l’archipel.
Deux femmes dans la course
Dans ce pays qui n’a jamais eu de Première ministre, deux femmes se lancent aussi dans la course. La ministre de la Sécurité économique Sanae Takaichi, âgée de 63 ans, représente l’aile très conservatrice du Pld. Elle se rend régulièrement au sanctuaire militaire de Yasukuni, dédié aux morts de la guerre du Japon – y compris les criminels de guerre condamnés. Également candidate, l’actuelle ministre des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, 71 ans, est considérée comme une dirigeante habile, mais elle ne bénéficie que d’un soutien limité au sein du parti. Fumio Kishida, 67 ans, est en poste depuis octobre 2021. Il a vu sa cote de popularité minée par l’inflation qui fragilise le pouvoir d’achat des ménages et par des scandales politico-financiers qui ont ébranlé le Pld. Durant son mandat, le dirigeant a pris résolument parti pour l’Ukraine après l’invasion russe et s’est efforcé, avec le soutien des États-Unis, de renforcer la politique de défense japonaise face à l’affirmation de la Chine dans la région Asie-Pacifique.
Si le changement de dirigeant ne devrait pas avoir de conséquences majeures sur la politique actuelle du gouvernement, les médias locaux spéculent sur le fait que le futur chef du gouvernement pourrait convoquer des élections législatives anticipées peu après sa nomination.