Par René Mbarga
Le chef de la Commission Nationale pour la Sauvegarde de la Patrie ( Cnsp), aux affaires à Niamey et sa bande ont jusqu’à cette fin de semaine, pour libérer le plancher et restaurer l’ordre constitutionnel. Les chefs d’État major des armées de la sous-région ouest-africaine se sont retrouvés mercredi, pour arrêter un plan d’intervention; au moment où une délégation de haut niveau de l’union africaine conduite par l’ex-chef de l’État nigérian, le général Abdulsalami Abubakar séjourne à Niamey.
Quid des 1200 français résident au Niger…
Depuis lundi, le Quai d’Orsay a engagé le rapatriement, des ressortissants français résidant dans le pays. Cette décision serait consécutive aux attaques perpétrées par les populations dans les locaux de l’ambassade de France.
Sur les 1200 ressortissants français vivant au Niger, seuls 600 d’entre eux ont formulé le vœu de retourner en hexagone. Depuis plusieurs jours, le rapatriement des français et autres européens résidant au Niger est en cours; le 3ème appareil contenant 280 passagers a atterri à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, de Paris, mercredi à 19 heures selon des informations publiées par l’agence France presse (Afp); un quatrième et dernier vol est d’ailleurs, prévu jeudi soir.
La guerre de l’uranium
Malgré les arguments mis en avant, par les occidentaux et leurs valets locaux pour justifier l’intervention militaire au Niger. L’aspect géostratégique lié à la préservation des intérêts miniers de la France et des États-Unis dans le pays est prépondérant. L’uranium en provenance du Niger couvre par exemple, 24% de la quantité utilisée dans les centrales nucléaires de l’ancienne puissance coloniale. Mardi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a clairement fait savoir que son pays disposait d’importants intérêts au Niger. Il est d’ailleurs l’un des rares officiels occidentaux à s’être entretenu plusieurs fois de suite, avec le président déchu Mohamed Bazoum.
Au delà des grandes théories sur la démocratie et le retour à l’ordre constitutionnel, les enjeux semblent ailleurs. Sinon, pourquoi avoir laissé les militaires s’installer au pouvoir à Bamako, Ouagadougou, Ndjamena voire Conakry ? En quoi le retour de Mohamed Bazoum aux affaires est-il urgent et si pressant ?
En attendant donc l’intervention militaire, quasi certaine des armées de la Cedeao au Niger, il est flagrant que c’est un autre épisode de la guerre opposant la Russie à l’Ukraine avec ses parrains occidentaux; qui se joue sous les tropiques. Il ne sera pas erroné de conclure qu’ils évacuent ainsi les êtres humains en occident, pour écraser les cochons dont la vie ne vaut rien…