Par Mon’Esse
La Cameroon Telecommuications (Camtel), opérateur public du secteur dans le pays, a jeudi accusé ses concurrents privés de se plaire à indexer la qualité de son backbone, alors qu’ils sont victimes du «nombre élevé de leurs abonnés et de l’insuffisance des actions entreprises pour la fluidité de leur trafic».
Se heurtant à des congestions qui dégradent la qualité de service de leurs réseaux, ils manquent malheureusement de «discernement» en pointant un doigt accusateur sur le concessionnaire national exclusif de la fibre optique.
Ces assertions, selon la direction de la communication de Camtel, contrastent avec les solides résultats financiers qu’ils annoncent, les mettant en porte-à-faux avec les hautes instructions du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) réitérant auxdits opérateurs d’investir davantage pour étendre leurs réseaux radio dans l’optique de l’amélioration de la qualité du service.
Camtel reconnaît néanmoins «la multiplication des actes de vandalisme dans son réseau et des incidents liés à l’exécution des travaux d’intérêt général», ne se disculpant pas de «sa part de responsabilité qui ne devrait être que proportionnelle à celle qui lui incombe».
Cette sortie intervient au lendemain de la publication, dans un média local, d’une interview de la directrice générale de l’opérateur sud-africain Mobile Telephone Networks (Mtnn), Mitwa Ng’ambi, constatant une augmentation des coupures de fibre dues à divers facteurs : «Il est nécessaire de collaborer activement avec nos partenaires en charge de la gestion de cette infrastructure essentielle afin d’assurer sa stabilité.»
Dans un autre communiqué datant du 11 septembre, l’Agence de régulation des télécommunications (Art), pour sa part, a indiqué avoir reçu des autorités compétentes l’instruction de mener un audit sur la fibre optique nationale, les premières observations révélant que «cette infrastructure nationale est dans un état de dégradation continue», les conditions actuelles de maintenance étant à réévaluer.