Par Julie Peh
Le calvaire de la victime, âgée de dix-neuf ans, s’étend sur trois ans, au cours desquels elle aurait été soumise à des actes abominables sous la garde de son beau-père. Les faits, révélés en février dernier, ont secoué la région entre Mons et Soignies, mettant en lumière une série d’événements terrifiants.
Selon les déclarations de la jeune femme, les premiers abus ont commencé en janvier 2020, peu après son arrivée en Belgique pour rejoindre sa mère. Incapable de trouver le sommeil et hantée par des cauchemars, elle était perçue par son beau-père comme étant “ensorcelée”. Une solution barbare lui a été imposée, prétendument prescrite par un prétendu mage africain, impliquant l’utilisation d’une crème magique appliquée sur la verge de l’homme pour “désensorceler” la jeune femme.
La situation a atteint des sommets choquants lorsque le prévenu a été impliqué dans une cérémonie de mariage au Cameroun en août 2021. Des enregistrements filmés, au nombre de plus de 180, montrent des actes d’une nature révoltante, orchestrés par un soi-disant maître chanteur. Celui-ci aurait contraint le prévenu et sa belle-fille à des actes sexuels devant la caméra, dictant même les pratiques et les objets à utiliser. L’horreur de cette histoire est exacerbée par la révélation selon laquelle le maître chanteur pourrait être le prévenu lui-même, ce qui soulève des questions troublantes sur l’étendue de la manipulation et de la violence subies par la victime. Pour le parquet, il s’agit d’un “cas horrible d’inceste” qui mérite une condamnation exemplaire de huit ans de prison ferme.
Malgré les affirmations du prévenu selon lesquelles la victime aurait consenti à ces actes, l’avocate de la jeune femme souligne les séquelles psychologiques dévastatrices subies par sa cliente. Ces révélations ont plongé la jeune femme dans un véritable enfer, marqué par des troubles psychologiques persistants et une lutte pour retrouver une vie normale.
La défense, tout en exprimant des doutes sur l’implication du prévenu en tant que maître chanteur, reconnaît que ses actions étaient inexcusables. Le procès de cet individu, actuellement en détention sous surveillance électronique, devrait se tenir dans les prochains jours, offrant peut-être une lueur d’espoir à une victime traumatisée, cherchant à se reconstruire après des années de terreur.
