Par René Mbarga
La mission de bons offices mise sur pied, par Paul Biya pour plaider en faveur du réexamen de l’affaire Baba Danpoullo contre la banque sud-africaine First national Bank (Fnb) n’avait pas prospéré. C’est ce qui a poussé la plus haute autorité de l’État, à prescrire par mesures de représailles, la saisine des comptes de toutes les multinationales de la nation arc-en-ciel basées au Cameroun.
MTN et Chococam victimes collatérales…
Selon nos informations, l’homme d’affaires Baba Danpoullo avait contracté une créance évaluée à 22 milliards de francs Cfa , auprès de la First national Bank (Fnb) pour ses activités immobilières. Contrairement aux rumeurs largement répandues, le promoteur de la compagnie de téléphonie mobile Nextel n’avait à aucun moment, failli au paiement des traités. En 2020, suite au changement intervenu à la tête de cet établissement bancaire ; le nouveau directeur général avait unilatéralement procédé à l’abrogation du contrat de prêt et à la mise en liquidation des biens immobiliers de la première fortune d’Afrique francophone, dont celle d’un immeuble de 32 étages basé à Johannesburg.
Le pouvoir de Yaoundé entre dans la danse…
Avant la saisine des comptes de Mtn et Chococam suite à une ordonnance rendue par le président du tribunal de première instance de Douala Bonanjo, on sait aujourd’hui que des missions de bons offices dépêchées par Paul Biya auprès de l’union africaine et des autorités sud-africaines avaient lamentablement échoué. Pire, les têtes couronnées du régime de Prétoria avaient cru bon d’invoquer, à leurs interlocuteurs, le sacro saint principe de la séparation des pouvoirs.