Par Ebénizer DIKI
L’apparition s’est produite il quelques temps non loin du village Grand- batanga, une localité située à quelques km de la cité balnéaire Kribi dans le département de l’Océan au sud du Cameroun, à la périphérie du parc national marin Manyange na Elombo, au niveau du lieudit Eboundja. Deux baleines à bosse dans un spectacle saisissant, ont été aperçues par quelques personnes en plein jour autour de 10 h, heure locale.
Selon l’association Tubè awù, la baleine à bosse est une espèce migratrice, menacée d’extinction. Elle fait partie du groupe de mammifères marins. On la retrouve dans les eaux camerounaises généralement entre les mois de mai et novembre.
« Elle se nourrit du phytoplancton, et stocke ainsi tout au long de sa vie d’énormes quantités de carbone qui ne seront jamais remises dans le cycle du carbone atmosphérique »
explique l’association, qui affirme également que les excréments de la baleine à bosse sont très riches en azote, fer et phosphore qui permettent d’accentuer le processus de photosynthèse.
« Bien plus encore à sa mort, sa dépouille crée un oasis en milieu marin qui est favorable a toutes formes de vie »
souligne encore Tubè awù, une association basée dans le village Ebodje (40 km environ de Kribi dans l’arrondissement de Campo, frontalier avec la Guinée Equatoriale) et spécialisée dans la protection des espèces marines notamment les tortues.
Il faut préciser que le parc national marin Manyange na Elombo-Campo , est une réserve marine située sur la côte de l’océan Atlantique, dans la région du Sud . Il a été créé en juillet 2021 par décret du Premier ministre Joseph Dion Ngute ; il s’agit de la toute première aire marine protégée du Cameroun, avec une superficie de 110 300 ha sur la frontière maritime avec la Guinée Equatoriale. Il s’étend sur 42,364 Km (26,5 miles) dans les eaux territoriales du Cameroun.
Riche en biodiversité, le parc de Manyange na Elombo abrite des espèces telles que les tortues marines, les lamantins d’Afrique et les dauphins à bosse. Le parc s’étend jusqu’à 300 mètres avant la ligne de côte, préservant ainsi l’environnement marin. Il fait partie d’un ensemble plus large qui comprend d’autres aires protégées du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, formant un écosystème transfrontalier précieux.
La création de ce parc marin rentre dans le cadre des efforts déployés par la région du golfe de Guinée pour protéger la biodiversité marine, promouvoir un tourisme durable et soutenir les communautés locales qui dépendent des ressources naturelles.
