Par René Mbarga
Dans une vidéo d’environ cinq minutes, devenue virale sur la toile, une fille de 17 ans résidant à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, fait des révélations choquantes au sujet d’un viol dont elle dit avoir été victime lors d’une garde à vue, au commissariat central de la ville. Arrêtée à la suite d’un rafle par les éléments de cette unité, la mineure prétend avoir rejeté l’offre de l’inspecteur de police Eyenga, visant à la remettre en liberté en échange des faveurs sexuelles. En revanche, le fonctionnaire de police est accusé d’avoir formellement rejeté l’option de la victime d’envoyer sa camarade à la maison, en vue de lui apporter son acte de naissance prouvant qu’elle est effectivement de nationalité camerounaise.
Pour rappel, considérée comme un épicentre des séparatistes armés, la ville de buea ,capitale politique de la république imaginaire d’Ambazonie est régulièrement quadrillée par les forces de sécurité et de défense. En février dernier, pendant l’ascension du Mont Cameroun, des personnes avaient été tuées et blessées suite à l’explosion d’une bombe de fabrication artisanale. Le 20 mai, après les festivités marquant la commémoration de l’État unitaire ; un autre engin du même type avait occasionné une déflagration derrière la tribune officielle située à Mbongo square.