Par Sandra Embollo
Haman Adama, née Halimatou Mahondé prend définitivement congé de ce monde à l’âge de 78 ans. Elle succombe à une maladie, après avoir rendu service à l’Etat du Cameroun. Originaire de Garoua, département de la Bénoué, région du Nord, elle est diplômée de l’Ecole nationale d’Administration et de magistrature (Enam). Elle accède au gouvernement le 18 mars 2000 comme secrétaire d’Etat à l’Education nationale. Le chef de l’Etat la nomme ministre de l’Education de base le 08 août 2024. Elle occupera le poste jusqu’au 30 juin 2009 sur fond de soupçons de détournement de deniers publics.
A ce sujet, interpellée le 06 janvier 2010, Haman Adama aura passé deux ans à la prison principale de Yaoundé Kondengui avant de connaitre ses chefs d’accusation. Au cours de la procédure judiciaire, le juge d’instruction va l’inculper du détournement de 100 millions environ dans la gestion des marchés publics relatifs aux paquets minimums. Avant son jugement, elle va profiter de la faveur accordée par l’article 18 alinéa 1 de la loi N°2011/028 du 14 décembre 2011 portant création du Tribunal criminel spécial : « En cas de restitution du corps du délit, le procureur général près le tribunal peut, sur autorisation écrite du ministre chargé de la Justice, arrêter les poursuites engagées avant la saisine de la juridiction de jugement ». La femme politique, membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), va restituer 212,5 millions de francs Cfa et recouvrera la liberté.
