Par Julie Peh
L’ancien recteur, qui a dirigé l’université pendant 12 ans, semble déterminé à maintenir son emprise même après son départ à la retraite, initialement prévu depuis le 25 janvier 2020. Refusant obstinément de quitter ses fonctions ,Sosso a bénéficié de deux prolongations d’activité, suscitant des inquiétudes quant à ses véritables intentions. La dernière manœuvre de Sosso a été de faire passer de manière controversée le coût d’une formation universitaire professionnelle de 600 000 Fcfa, à 50 000 Fcfa, provoquant ainsi des remous au sein de la communauté étudiante. Cette décision unilatérale, prise contre l’avis général, risque non seulement de créer des tensions entre le nouveau recteur et les étudiants, mais aussi de déstabiliser l’équilibre institutionnel de l’université.
La marche organisée au campus de l’Université de Yaoundé I le 25 janvier 2024, en soutien à la décision controversée du recteur, ne semble pas avoir été anodine. Elle a été interprétée comme un affichage de puissance, un message politique au chef de l’État, et une tentative d’insuffler un sentiment irrédentiste parmi les étudiants. Cette manifestation a également mis en lumière les divisions entre anciens et nouveaux étudiants, créant un terreau propice à des grèves répétitives et à des tensions sociales explosives. En outre, les préparatifs de Sosso pour créer une milice à l’intérieur de l’université suscitent des préoccupations quant à la sécurité et à la stabilité sur le campus. Alors que le recteur nouvellement nommé sera confronté au défi de rétablir l’ordre et de résoudre les problèmes hérités de son prédécesseur, les manœuvres en coulisses de Sosso pour influencer le nouveau leadership pourraient saper toute tentative de réforme.
La situation soulève des interrogations sur la gouvernance de l’université et suscite des craintes quant à une possible déstabilisation institutionnelle. La menace de troubles orchestrés par Sosso Maurice Aurélien plane désormais au-dessus du campus de l’Université de Yaoundé I, jetant une ombre sombre sur l’avenir de l’institution. Les autorités compétentes devront agir avec prévoyance pour éviter un scénario de crise imminente.
