Avec Nji Amidou Komidor, Ambassadeur plénipotentiaire
Mais ceux-là qui prennent le devant par de large Communiqué qui n’apaise point mais attisent les flammes de la zizanie et de la désunion du corps social, sont ceux-là même qui viennent de poser des actes notoires de la destabilisation de la communauté bamoun telle que reconnue par la République et attestée par l’histoire authentique. Ne viennent ils pas de célébrer l’imposture ,l’intronisation d’un deuxième FON dans le Noun dans le village Bantou ancienne localisation des descendants du Roi NGOULOURE? Toute chose de nature à diviser les bamoun, toute chose pas du tout républicaine mais marque de nostalgie des fastes d’un Royaume devenu onirique et qui provoque la jalousie de ces imposteurs vis-à-vis des légitimistes .
Oui revenons tous à la République et respectons la Loi fondamentale. Ici le Maire, l’élu municipal ne doit pas s’ériger en Roi et porter les attributs traditionnels du souverain traditionnel et provoquer par des singeries monarchiques loufoques la légitimité traditionnelle. Ici en République le chef traditionnel doit reconnaître ses limites et demeurer l’auxiliaire de l’administration républicaine reconnu par la Loi fondamentale . Il ne doit pas transformer la courtoisie républicaine qui lui est due par commodité en droit et compétence sur des pans de compétences de la hiérarchie républicaine à laquelle il est soumis et se doit de rendre compte du quotidien de ses activités publiques.
En République le vivre ensemble est de rigueur pour tous. Il se trouve dans la reconnaissance des limites publiques et morales des uns et des autres. Il se trouve dans le renforcement des liens familiaux, ancestraux, éthiques, qui existent et vivifient nos entrailles et constituent nos gènes . Nous n’avons pas su tous gérer la modernité des jeux politiques qui est venu ensemencer de nouveaux genres de zizanie et amplifier nos divisions. Rêvons toujours et maintenant, avec la nouvelle année, de nous regarder autrement pas en chiens de faillance , politiciens à la demi-heure, mais en compatriotes solidaires et fraternels ayant en partage un département assoiffé de développement et de vision commune de tous ses enfants au-delà de leurs appartenances politiques. Tout le Cameroun a le regard sur le Noun dans ce sens, dans l’attente d’un changement de paradigmes comportementaux des enfants du Noun, loin des déchirements politiciens sans valeurs productives ni de gauche ni de droite, sinon l’épuisement des efforts dans la haine élémentaire entretenue par les démons de la discorde. La vraie victoire des bamoun c’est de vaincre cette discorde des temps modernes engendré par l’introduction du pluralisme politique dans le pays, et de savoir que le pluralisme nécessaire à la démocratie n’est point synonyme de déchirement des familles ou d’abandon de conjugaison d’efforts sans esprit partisan pour développer sa région d’origine dans le concert de la République.
Venons en de ce côté d’où apparaît l’incident fâcheux qui ébranle d’émotion les sensibilités républicaines. Le problème c’est la déroute des comportements, l’absence de boussole, des vrais conseillers qui à l’étrier savent orienter de la pénombre à la lumière. On est dans le flou d’une pseudo ploutocratie qui ne dit pas son nom et une méconnaissance des limites assignées à la chefferie traditionnelle. Quid de l’entourage présent ? Quid du respect de la hiérarchie administrative ? Quid du respect des règles de l’encadrement traditionnel ? Quid des aînés légués par les pères, par l’ancêtre ? Un roi de tradition n’est jamais seul, il n’est point un démiurge, il n’est point un monarque absolu mais un chef conseillé qui accepte d’être conseillé.
À la diapason de la tradition et de la modernité les conseils des connaisseurs de la chose républicaine et nationale s’imposent, autant qu’une organisation rationnelle de l’entourage avec des valeurs sûres. Et l’on doit de se demander qui est qui autour de moi? Où sont les amis de mon père ? Quels sont les atouts qui sont les miens ? Au juste quel rôle suis-je appelé à jouer entre république et tradition ? Que signifie ce que je suis? Question de type ontologique qui permettent de démêler rêve et principe de réalité.
Et c’est tout le monde dans le Noun qui a perdu le principe de réalité. Les gueguerres politiciennes vous ont éloigné de la réalité des Bamoun. Les Bamoun veulent la paix dans les familles, ils en ont assez des déchirements politiciennes, ils veulent le développement du Noun, l’émergence de ce département qui avance en reculant dans la misère. Les bamoun ont besoin des idées forces des projets endogènes, le foisonnement des projets de tous les enfants du Noun pas des partisans de la division. Cessons de mettre l’huile dans le feu.
Communiquons des communiqués pour apaiser les tensions pas pour les envenimer mais des communiqués enfin d’appel à la fraternisation de tous les bamoun, à l’inclusivité des valeurs autour des projets communs de développement et de recherche de bien-être. Abordons le monde par la connaissance et la lumière, car la connaissance est la lumière que nous devons poursuivre jusqu’à l’atteinte de la plénitude. Telle est la voie qu’avec NUET NKWETE, le Roi NJOYA, un des héros de la civilisation africaine, originaire du Noun, nous a enseigné à tous. Puisse la paix d’un nouvel an nous rassembler et plaider pour des circonstances atténuantes en faveur de ces jeunes bamouns militaires qui ont encore à apprendre des écheveaux de la tradition et de la modernité./.