Par Mon’Esse
La politique d’import-substitution sera, en 2023, largement mise à contribution pour l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de l’économie camerounaise, selon le ministre des Finances, Louis Paul Motaze.
Dans la métropole économique, Douala, où il lançait lundi le budget de l’Etat pour le nouvel exercice, il a indiqué que le gouvernement entendait donner aux producteurs locaux les marges de manœuvres nécessaires à une production locale massive, rentable et à la portée du consommateur à travers plusieurs mesures fiscales-douanières. Lesdites mesures, a précisé M. Motaze, visent l’amélioration du dispositif de promotion des secteurs agricole, de l’élevage et de la pêche ainsi que l’aménagement de facilités additionnelles, spécifiques pour les entreprises de transformation de la matière première locale.
Le gouvernement a, en outre, réservé d’importants crédits budgétaires afin de permettre aux administrations impliquées dans le processus d’import-substitution, d’accompagner efficacement les producteurs locaux.
Et pour accompagner cette politique d’import-substitution, le membre du gouvernement a précisé qu’une enveloppe globale de 136 milliards Fcfa (près de 2020 millions de dollars) a été prévue contre 33 milliards Fcfa (quelque 54,4 millions de dollars) en 2022, première année d’expérimentation de cette politique qui encourage l’abandon de l’importation de biens pouvant être produits localement.