Par Julie Peh
Tout a commencé lorsqu’Afana Annick s’est installée chez son frère à Nsimalen. Mais la cohabitation avec sa belle-sœur s’est rapidement dégradée. Après une violente altercation entre les deux femmes, Afana Annick aurait proféré des menaces à l’encontre de sa belle-sœur, lui promettant « un terrible malheur ». Des mots qui résonnent aujourd’hui de façon sinistre à la lumière des événements qui ont suivi. Le drame a éclaté samedi dernier, lorsque les deux enfants de la belle-sœur d’Afana Annick sont tombés malades l’un après l’autre, avant de succomber tour à tour dans des circonstances inexpliquées. Une tragédie incompréhensible qui a plongé la famille dans une immense détresse. Mais l’énigme s’est encore épaissie lorsque, à 23 heures, Afana Annick a refusé de transporter les dépouilles de ses neveux dans sa voiture. Un comportement troublant qui a immédiatement dirigé les soupçons vers elle.
Peu après le drame, Afana Annick s’est évaporée, laissant derrière elle une famille en deuil et une multitude de questions sans réponse. Les autorités ont immédiatement lancé une vaste opération pour retrouver la principale suspecte, qui pourrait avoir quitté le territoire camerounais. Une traque qui s’annonce ardue, mais qui témoigne de la volonté des enquêteurs de faire toute la lumière sur cette sombre affaire.
Au-delà de l’onde de choc provoquée par ce drame, cette affaire soulève des questions dérangeantes. Comment expliquer une telle explosion de violence au sein d’une même famille ? Que nous dit-elle des tensions sourdes qui peuvent parfois miner les relations familiales ? Et comment prévenir de tels drames, qui laissent des familles brisées et des communautés sous le choc ? Ce sont autant de questions auxquelles il faudra répondre, pour rendre justice aux jeunes victimes et pour tenter de comprendre les ressorts de cette tragédie.
