Par Julie Peh
C’est sous bonne escorte policière que Chastel Ndjock Nkoma a fait face aux médias ce jeudi. Âgé d’une trentaine d’années, ce jeune homme est accusé d’avoir commis un effroyable féminicide à Yaoundé il y a quelques mois. Un crime atroce qu’il a fini par reconnaître face aux enquêteurs. Les faits remontent à la nuit du 15 au 16 octobre 2023. Ce soir-là, la victime, une jeune femme trentenaire, avait rendez-vous avec son meurtrier présumé pour une « entrevue galante » nocturne selon la police. Mais sur les lieux du rendez-vous, Chastel Ndjock Nkoma aurait brusquement forcé sa victime à avoir des relations sexuelles avec lui. Face au refus catégorique de la jeune femme, il est alors passé à l’acte dans une rage meurtrière.
« Frustré par le refus, il va, sous la contrainte d’un couteau, violer la jeune femme et pour la museler à vie, il va sectionner sa voie respiratoire supérieure, l’égorgeant tout simplement après lui avoir asséné plusieurs coups de couteau le long du corps » a froidement résumé le chef de la police judiciaire de Yaoundé lors du point-presse. Une description glaçante qui donne la mesure de la sauvagerie du crime commis. Après son forfait, le meurtrier présumé a même transporté le corps sans vie de sa victime ensanglantée pour maquiller son crime. En vain. Suite à la découverte du corps et à la plainte déposée par la famille, le Service des Recherches et des Enquêtes Criminelles de la police judiciaire de Yaoundé s’est lancé aux trousses du tueur.
Grâce à leur investigation minutieuse, les limiers sont parvenus à confondre et à interpeller Chastel Ndjock Nkoma, malgré ses tentatives de brouiller les pistes. Acculé par les preuves, il va finir par passer aux aveux durant sa garde à vue. Cette nouvelle affaire sordide a poussé les enquêteurs à lancer un appel solennel à la vigilance de la gent féminine, face à la recrudescence alarmante des prédateurs sexuels. Des criminels qui usent de séduction avant de basculer dans la violence extrême. La police enjoint ainsi à la plus grande lucidité dans le choix des fréquentations. Et de mettre en garde : « dans tout don d’argent facile, il y a anguille sous roche ». Une prudence qui peut sauver des vies.