Par Mon’Esse
Le Cameroun était, en 2022, classé dans la liste des pays abolitionnistes dans la pratique de la peine de mort, selon un rapport sur le sujet publié mardi par l’organisation non gouvernementale Amnesty International (AI).
Il s’agit d’Etats dont la législation prévoit la peine de mort pour des crimes de droit commun tels que le meurtre, mais qui n’ont procédé à aucune exécution depuis au moins 10 ans et semblent avoir, pour politique ou pour pratique établie de s’abstenir de toute exécution capitale.
Le pays fait partie, avec le Bélarus, le Japon, le Malawi, le Maroc et le Sahara occidental, Oman, l’Ouganda, la Sierra Leone et le Zimbabwe, de ceux ayant prononcé des sentences capitales en 2021. En fin d’année suivante, par contre, 250 personnes étaient sous le coup d’une sentence capitale au Cameroun.
A fin 2022, et selon AI, les nouvelles condamnations à mort recensées dans 16 pays de la région ont diminué de 20% (298, contre 373 en 2021).
Cette baisse est attribuée à une diminution notable par rapport à l’année d’avant au Botswana (de six à une), Cameroun (de quatre à zéro), Malawi (de 11 à zéro), Mali (de 48 à huit), République démocratique du Congo (de 81 à 76), Somalie (de 27 à 10), Sierra Leone (de 23 à zéro), Soudan (de sept à une) et Soudan du Sud (de 10 à quatre).
Une augmentation importante des condamnations à mort a, par contre, été enregistrée au Kenya (de 14 à 79) et au Nigeria (de 56 à 77), par rapport à 2021.