Par Sandra Embollo avec BORIS BERTOLT
Le 7 mars 2024, le secrétaire général de la Fecafoot, le très effacé Blaise Djounang, s’était fait le porte-parole du G3 (Blaise Djounang, Samuel Loe, le Dircab, et Mme Etombi Annette, la Daf), groupe qui dirige le secrétariat général de la Fecafoot. Au cours d’une réunion tenue à la Fecafoot avec l’ensemble du personnel, il avait informé les employés du caractère obligatoire de leur participation notamment financière, puis physique aux obsèques de David Eto’o.
Les taux de participation avaient été fixés en fonction de la catégorie de chaque employé. Ceux de catégorie inférieur à 8 doivent cotiser 30 000 Fcfa, les employés de catégories 8 à 9 sont à 50 000 Fcfa chacun et tous ceux au-dessus verseront 100 000 Fcfa.
La nouvelle avait reçu un accueil glacial mais sans plus. A mesure que les obsèques approchent, certains employés n’hésitent pas à exprimer leur désaccord au sujet de cet impôt. « Ce n’est pas la première fois que le papa d’un président de la Fecafoot en fonction décède mais c’est bien la première fois qu’on oblige les employés à cotiser. Le père de Seidou Mbombo Njoya, le sultan des Bamoun, est mort quand son fils était président. Aller aux obsèques à Foumban était facultatif et il n’y a jamais eu de contribution », rappelle un employé visiblement pas prêt à laisser échapper 30 000 Fcfa dans un salaire déjà maigre.
« On dit que le président est milliardaire, pourquoi on doit cotiser pour le deuil de son père ? », renchérit un autre employé catégorie 8, appelé à verser 50 000 Fcfa.
Quoi qu’il en soit, le budget attendu des employés de la Fecafoot est estimé à 6 millions Fcfa.