Par Mon’Esse
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) fait état de la persistance de la menace d’attaques impliquant des engins explosifs improvisés (Eei) dans des zones de conflits de l’Extrême-Nord camerounais.
Dans son dernier rapport, couvrant la période du 1er au 29 février, cette institution signale trois incendies entre janvier et février dans des sites de personnes déplacées internes (Pdi) du département du Mayo-Sava.
Dns le même ordre d’idées, Ocha a notifié plus de 9000 personnes déplacées dans les départements du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari en raison de l’insécurité́, environ 2300 ressortissants tchadiens ayant trouvé refuge dans l’arrondissement de Logone Birni à la suite d’un différend foncier dans leurs localités d’origine.
Dans les départements du Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga et Logone et Chari, particulièrement dans les zones proches de la frontière avec le Nigeria, les populations ont continué à faire face à l’insécurité liée à une intense activité des groupes armés non-étatiques, toute chose ayant entraîné des opérations des forces de défense et de sécurité.
Pendant le même mois, décrit Ocha, au moins 15 civils ont été tués lors de différents incidents, tandis que 23 autres étaient blessés.
S’agissant du phénomène d’enlèvement suivi de demande de rançon, il a pris une ampleur particulière dans la zone du bassin du Lac Tchad où, selon l’organe onusien, au moins 42 personnes ont été enlevées dans le Logone et Chari.
S’agissant des moyens de subsistance, l’insécurité dans la région a également un impact important sur la population, victime d’incursions et attaques fréquentes dans les villages et sur les axes routiers, presque systématiquement accompagnées de pillages et ou la destruction des biens.
Du fait de ces incidents, Ocha a comptabilisé au moins 9133 personnes contraintes de fuir leurs villages, et, depuis janvier 2024, plus de 15.000 personnes s’étant déplacées à l’intérieur de la région à la suite des violences.