Par Serge Aimé Bikoi
Pour ces organisations de défense des droits humains, l’atmosphère délétère, qui prévaut ces derniers temps, vise à créer les conditions d’une discrimination électorale par l’exclusion des concurrents politiques dans l’espace public et à occasionner les troubles et division dans le fonctionnement des partis politiques de l’opposition. Pour l’Ong Un Monde Avenir et ses partenaires associatifs, cet environnement est aussi de nature à créer des fraudes électorales. P. Nanga et ses collatéraux constatent que ces situations observées sont en violation de toutes les dispositions internationales ratifiées et reconnues par l’Etat du Cameroun, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, les résolutions des Nations unies sur les libertés fondamentales, notamment le droit de réunion pacifique et le droit à la liberté d’association du 17 décembre 2018.
L’Ong Un Monde Avenir et ses partenaires associatifs attirent donc l’attention du Chef de l’Etat garant du respect des institutions et de la protection des citoyens en général et, en particulier, des hommes et des organisations politiques sur les dérives langagières de ses collaborateurs qui, non seulement, contribuent à ternir l’image du Cameroun, mais constituent aussi des vraies menaces à l’ordre public. Aussi ces organisations de défense des droits humains rappellent-elles au ministre de l’Administration territoriale (Minat) que la mission de maintien de l’ordre public ne donne pas droit au musèlement des citoyens encore moins aux violations des droits. P. Nanga et ses pairs appellent enfin le président de la République à interpeller ses collaborateurs afin qu’ils évitent des actes de provocation des corps sociaux dans un contexte où les crises sécuritaire et politique ont rendu le climat social et politique déjà suffisamment tendu.