Par Léopold DASSI NDJIDJOU
La sortie du maire de Foumban, lit-on, a pour objectif d’apporter des éclairages sur les causes évidentes du drame et d’appeler à la responsabilité de toutes les parties prenantes, en l’occurrence les usagers, « les commerçants, les administrations locales et nationales ». Elle a commencé dans cette démarche en indiquant que la superficie de la zone marchande a été multipliée par trois et ce dans l’anarchie avec le temps. Elle est passée de 7500 m² à près de 21,516 m². De même, « plus de 4000 commerçants au lieu des 1500 attendus se retrouvent sur les places historiques comme l’Esplanade de la Cour du Dja, bouchent les accès piétonniers, et les rues ».
En outre, elle précise que cette situation est amplifiée par le fait que « dans un autre cadre, des droits de places semblent être perçus par des acteurs frauduleux qui agissent de façon flagrante et en violation de la loi ». Le marché souffre également des branchements anarchiques d’électricité et le manque d’eau. On y recense un forage privé pour 10.000 usagers ; les branchements de la Camwater dans les 6 points du marché ne fonctionnent pas toujours ; 2 toilettes publiques au lieu de 5 pour 10.000 usagers. Au regard de ce triste tableau, le maire confie que les responsabilités sont partagées et rassure le public qu’elle va continuer à remplir les responsabilités qui sont les siennes.
Des initiatives du maire pour remédier à la situation
Face au trop-plein de l’occupation des espaces du marché notamment avec une démographie galopante et un désordre urbain avec utilisation sans autorisation des emprises publique entre autres, Tomaïno Ndam Njoya déclare que le marché des Vivres frais a été construit et la délocalisation d’un bon nombre de commerçants du marché A vers ce dernier, prévue depuis plus d’un an, s’impose de plus en plus. A côté de ceci, il existe des projets de désengorgement du marché A Historique à l’exemple de la construction d’un Mall moderne, de passages piétonniers de la Place de la République vers la montagne sacrée.
Par ailleurs, le Conseil municipal préconise la construction des marchés de proximité dans certains quartiers de la ville. A ce niveau elle révèle que la mairie à travers l’Agence d’urbanisme attend un retour des services du cadastre relatif au foncier existant autour du marché A Historique ainsi que les conditions de financement nécessitant la maturation desdits projets. Au sujet des conditions d’utilisation du Coupe-feu acquis récemment par la commune, l’édile de la ville de Foumban annonce avoir reçu le 19 Janvier 2024 une délégation du 50ème Groupement des sapeurs-pompiers venant de Bafoussam pour rappeler la règlementation en vigueur, relative à l’utilisation des véhicules coupe-feu au Cameroun. Elle doit se faire par des agents ayant suivi une formation. Le 15 février 2024, le maire a de ce fait envoyé une demande écrite suivant les recommandations pour le renforcement des capacités sur l’utilisation du Coupe-feu de la mairie, la Protection civile et les Premiers secours dans les espaces publics. « Dans une correspondance mail datant du 8 mars 2024, le Commandant a accusé bonne réception et déclaré sa disponibilité pour cet accompagnement. Sans entrer dans les détails, (disponibilité en ressources financières, humaines…) C’est pour vous faire savoir que nous sommes sur la voie d’y arriver », a-t-elle poursuivi tout en signifiant que des initiatives sont également prises en vue d’ouvrir une brigade de Sapeurs-pompiers à Foumban.
