Par Mon’Esse
En 2022 au Cameroun, sur une population estimée à près de 26,7 millions d’habitants, 10,1 millions de personnes vivaient avec moins de 813 francs par jour soit 24.724 francs par mois, selon les résultats de la 5è Enquête camerounaise auprès des ménages (Ecam5) publiés mercredi par l’Institut national de la statistique (Ins).
Ainsi, indique le document, pendant la période étudiée, un travailleur ayant juste le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) de 36.270 Fcfa par mois, vivant seul et i ne bénéficiant d’aucun revenu additionnel en nature (autoconsommation de produits du champ, logement comme propriétaire, etc.) basculait dans la pauvreté dès lors qu’une autre personne, sans revenu, était ajoutée dans le ménage.
Les taux les plus élevés de pauvreté étaient alors sont enregistrés dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Nord.
Dans l’autre sens, les métropoles politique et économique, Yaoundé et Douala mais aussi le Sud, le Centre et le Littoral, affichaient des niveaux de pauvreté les plus bas et en dessous de 30,8% de la cible visée par la Stratégie nationale de développement du Cameroun à l’horizon 2030 (Snd30).
Cette politique, rappelle-t-on, fait de l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment la lutte contre la pauvreté, l’un des axes clés de son programme d’émergence à l’horizon 2035.
En vue du suivi de la mise en œuvre de cette Snd30 et la mesure des progrès accomplis, un dispositif de suivi statistique a été mis en place dont fait partie l’Ecam.
Selon l’Ins, les résultats de cette enquête indiquent, «de manière générale, que l’objectif de renverser la tendance de la pauvreté n’a pas été atteint puisque l’incidence de pauvreté, qui se situe à 38,6% en 2021 contre 37,5% en 2014, s’éloigne de la cible de 30,8% fixée à l’horizon 2030 de la Snd30».
