Par Mon’Esse
Le chiffre d’affaires global hors taxes des entreprises évoluant au Cameroun, a bondi de 9,6% en 2021 à 17,4% en valeur l’année dernière, représentant un gain de 7,8%, selon une note de synthèse publiée mercredi soir par l’Institut national de la statistique (INS).
Cette enquête, qui s’appuie sur un échantillon de 1069 déclarations statistiques et fiscales (DSF) fournies par des entreprises représentatives du tissu économique national et classées par branche d’activités, évoque une performance légèrement au-dessus de celle de 2020.
L’INS impute cette dynamique essentiellement à cinq branches d’activités s’étant particulièrement distinguées au cours de la période étudiée.
Les entreprises du secteur moderne de l’économie ont ainsi fait preuve de résilience en dépit des tensions inflationnistes exacerbées par le conflit russo-ukrainien, dont les principales répercussions sur l’économie nationale se sont manifestées à travers la perturbation des chaînes d’approvisionnement, l’envolée des prix du pétrole à travers le monde, l’aggravation du déficit commercial résultant du renchérissement des prix à l’importation, ou encore l’appréciation du dollar.
Les difficultés à accroître leur valeur ajoutée, et donc à réaliser des profits, sont quant à elles attribuables à la hausse des prix des matières premières, de l’énergie et des coûts du transport maritime induits par l’éloignement des points d’approvisionnement.
Il n’empêche que le nombre d’emplois permanents a progressé de 2,8% en 2022, permettant aux entreprises camerounaises de rattraper le niveau d’emploi d’avant la crise sanitaire du Covid-19, une évolution ayant aussi généré des gains de productivité de 2,2 millions de Fcfa par employé relativement à l’année d’avant.
Globalement, les entreprises évoluant au Cameroun ont pu consolider leur niveau d’activité d’avant la pandémie du Covid–19, mais sans générer plus de valeur ajoutée et de profits à l’exception des branches d’activités extractives, agricoles d’exportation, mais aussi d’intermédiation financière ayant su tirer profit du repli des effets du coronavirus et des répercussions du conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine.