Par René Mbarga
Ils étaient très exactement quatre, en multiplex depuis Yaoundé et Douala au Cameroun. Il s’agit de : Aloys Parfait Mbvoum épidémiologiste et cadre du Sdf; du docteur Chuo Walter économiste, de Léopold Dassi Ndjidjou chef du service politique au quotidien le messager et de Zobel À Mbon, journaliste au site d’information en ligne Panorama papers.
Pour planter le décor, s’exprimant au sujet de la cinquantaine de personnes tuées au Cameroun entre le 23 janvier et le 23 Avril 2023, Léopold Dassi Ndjidjou a analysé le problème sous le prisme de deux déterminants. Sur le plan, anthropologique, la multiplication des assassinats serait de son point de vue, consubstantiel au fait que, nous sommes dans une société de libertinage, où on observe comme une propension chez certains citoyens; qui refusent systématiquement de respecter la loi. Favorisé par la passivité des autorités et les multiples dysfonctionnement du système judiciaire ; ce panéliste a argumenté qu’il est de bon ton que les auteurs des crimes de sang; tel que le boucher de Nanga Eboko soient sévèrement punis, pour que ça puisse marquer les esprits.
Du point de vue psychologique, Léopold Dassi Ndjidjou a relevé que les nombreuses frustrations sociales pouvaient également servir de terreau fertile à ces agissements. Parlant à sa suite, l’économiste Chuo Walter a mentionné pour le déplorer qu’au Cameroun, la violence règne en maître absolu; au point où il apparait de plus en plus, qu’il faille automatiquement, s’imposer pour ne pas se faire marcher dessus. Aussi, il a tour à tour cité la malgouvernance et le taux de chômage très élevé qui a poussé la jeunesse dans les travers tels que: la prostitution et le grand banditisme. ” l’État a échoué à offrir des emplois aux jeunes qui sont abandonnés à eux-mêmes ; au point d’assassiner des gens et à vendre leurs organes” a t’il renchéri.
Pour sa part, le panéliste Zobel À Mbon s’est ému de la passivité du gouvernement, face à la montée du phénomène des assassinats, au motif qu’il est bibliquement interdit d’égorger son prochain. Réagissant sur le deuxième point au menu, le journaliste de Panorama papers à affirmer que la longévité observée à la tête et à la présidence des conseils d’administration de certains établissements publics, résulterait d’un manque de volonté politique.
Prenant la balle au bond, l’économiste Chuo Walter a estimé que la nomination d’une personnalité à un poste de Dg ou de Pca est un acte de souveraineté :” Quand le président vous nomme, il prend un acte. Il faut un autre acte venant de lui, pour vous démettre”. Tout en dénonçant la démarche du Professeur Viviane Biwole qui aurait tort; il a inferé en précisant que Paul Biya n’aime pas les défis ; puisque celui-là en est un; Walter Chuo augure qu’il attendra jusqu’en 2024 pour opérer des changements à la tête des conseils d’administration des établissements publics querellés.
